A la suite de son intervention compliquée lors d’un entretien avec la Fondation Abbé Pierre mercredi dernier, Christiane Taubira est revenue sur cet oral qui a créé la polémique.
Propositions floues, prestation «brouillonne», discours raté… La toile n’a pas été indulgente avec la candidate la plus récente dans la course à l’Élysée.
«J’ai l’habitude des attaques d’une très grande violence, (…) ça n’est pas un sujet en soi, en tous cas, ça n’a pas d’effet sur ma détermination ni ma façon de réfléchir, de fonctionner, de faire campagne», avait-elle affirmé au lendemain de son intervention lors d’un déplacement en Charente-Maritime.
Créditée autour de 5 à 6% des intentions de vote, la candidate s’est à nouveau justifiée, ce dimanche, dans une interview accordée au JDD. «J’ai eu deux secondes d’hésitation sur une prise de parole de trente minutes. Mais je ne prépare pas Question pour un champion ! Je prétends à la magistrature suprême », s’est-elle défendue. «Heureusement qu’il m’arrive de réfléchir avant de répondre» a poursuivi la gagnante de la Primaire populaire.
Des propositions plus claires
L’entrevue publiée ce dimanche dans l’hebdomadaire français a par ailleurs été l’occasion pour l’ex-Garde des Sceaux d’être plus précise sur ses propositions en matière de logement.
La candidate prévoit ainsi une garantie universelle des loyers pour protéger les petits revenus, des aides personnalisées au logement (APL) couvrant l’ensemble du loyer et des charges pour les foyers modestes ou encore un encadrement des loyers dans les zones tendues.
Alors qu’elle présentera l’intégralité de son programme «d’ici au 20 février», Christiane Taubira a également exposé son souhait d’une «démocratie moderne». Elle promet une «vraie séparation des pouvoirs» avec par exemple la suppression du recours à l’article 49.3 de la Constitution et du droit de dissolution de l’Assemblée nationale.