La mobilisation ne faiblit pas. Pour la quatrième fois depuis octobre, les sages-femmes, salariées et libérales, sont appelées à un nouveau «week-end noir» .
Entamé jeudi et devant se poursuivre jusqu'à dimanche, cette mobilisation est faite à l'initiative de l’ONSSF (Organisation nationale syndicale des sages-femmes), l’un des principaux syndicats de la profession.
Le mouvement est également soutenu par la CGT côté hôpital.
2022 La lutte continue pic.twitter.com/RljRnFOAfU
— Organisation Nationale Syndicale des Sages-Femmes (@onssf) January 27, 2022
«Tant que l’ensemble des sages-femmes ne sera pas reconnu à sa juste valeur (…) nous resterons mobilisés», souligne l’organisation dans un communiqué.
Salaires et statut au cœur des préoccupations
Si une revalorisation salariale de 240 euros net doit entrer en vigueur le 1er février dans le secteur public, les sages-femmes estiment cette somme insuffisante. De nouvelles grilles salariales sont d’ailleurs toujours en discussion.
Elles revendiquent, en outre, un changement de leur statut. Car si elle la profession est considérée par le Code de la Santé publique comme profession médicale, au même titre que les médecins et les dentistes, dans les faits, elles sont en réalité au même niveau que les professions paramédicales.
Les sages-femmes réclament ainsi un statut spécifique en adéquation avec leur formation et leurs missions. Elles s’appuient d’ailleurs sur un rapport récent de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) qui plaidait pour la création d’un «statut d’agent public spécifique», «sur-mesure», pour permettre «une réponse complète et adaptée» à leur situation.
Lors de ce «week-end noir», les sages-femmes continueront d’assurer les services et les soins d’urgence.