Après avoir consulté syndicats enseignants et représentants de parents et d'élèves, le ministère de l'Education nationale a, ce vendredi, pris sa décision. Les épreuves de spécialité du baccalauréat 2022, initialement prévues du 14 au 16 mars, auront finalement lieu les 11, 12 et 13 mai en raison de l'épidémie de Covid-19 et de son variant Omicron.
La demande émanait notamment de plusieurs organisations syndicales et était répétée à cor et à cri parmi les différentes revendications portées dans les mobilisations de ces dernières semaines.
«Le programme des épreuves sera le même que celui fixé pour le mois de mars. Les candidats n'auront donc pas plus de thématiques à réviser, mais uniquement plus de temps pour travailler le programme initial», a détaillé le ministère dans un communiqué.
En outre, «les deux jours précédant les épreuves seront consacrés, dans les établissements, aux révisions des examens, les élèves de terminale n'ayant que leurs cours de spécialité», a-t-il ajouté.
Aménagements du #Bac2022
Afin de préserver l’égalité de traitement entre les candidats et de permettre à chacun de préparer sereinement les épreuves dans le contexte sanitaire actuel— Ministère Éducation nationale, Jeunesse et Sports (@education_gouv) January 28, 2022
Des «ruptures d’égalité» en cas de maintien des épreuves
Dans son communiqué, le ministère souligne aussi que la situation sanitaire actuelle «a des conséquences, non seulement sur l'organisation même des examens, mais aussi et surtout sur les conditions de préparation des candidats», en raison «des nombreuses et successives absences pour maladie».
«Maintenir les épreuves inchangées au mois de mars aurait donc conduit à des ruptures d'égalité entre candidats selon les territoires ou les situations personnelles», a-t-il ajouté.
Report des épreuves : "Ça fait plusieurs semaines supplémentaires pour mieux préparer nos élèves, explique @SVenetitay @SNESFSU sur @franceinfo. On reste sur le programme de mars, c'est ce qu'on demandait." #bac #bac2022 pic.twitter.com/wZWieNOc54
— SNES-FSU (@SNESFSU) January 28, 2022
Ces épreuves écrites, qui concernent les deux spécialité choisies par les lycéens en Terminale, sont nées de la réforme du baccalauréat décidée par Jean-Michel Blanquer. Elles comptent pour 32% de la note finale de cet examen.
Elles n'ont encore jamais été organisées, en raison de la crise sanitaire : en 2021 (première année du nouveau bac), ces épreuves avaient été annulées et remplacées par le contrôle continu.
572.012 élèves ont été testés positifs au Covid-19 cette semaine en France. 21 049 classes sont par ailleurs actuellement fermées, nouveau record depuis le début de l’épidémie.
Avant que le report ne soit acté, Christophe Lalande, secrétaire général de Fnec FP-FO, qui regroupe les syndicats Force Ouvrière de l'éducation, avait indiqué à CNEWS que«les conditions (n'étaient) pas réunies pour que les élèves de terminale puissent passer leurs épreuves de spécialité».
«Le ministre continue à mettre en oeuvre des réformes, comme celle du baccalauréat, alors que nous sommes dans une situation de chaos total», avait-il en outre déploré.