Une hausse inquiétante. Les violences sexuelles enregistrées par les services de police et gendarmerie ont augmenté de 33% en 2021, selon le bilan de l'insécurité et de la délinquance réalisé par le service statistique du ministère de l'Intérieur.
Le bilan statistique annuel confirme et affine la première photographie publiée le 27 janvier 2022 : le nombre de violences sexuelles a explosé en 2021.
Ue chiffre qui s'explique notamment par le phénomène de «libération de la parole», selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. En effet, il est noté que les déclarations pour des faits anciens sont en augmentation (de 12 % en 2017 à 19 % en 2021).
Il a ainsi indiqué dans un communiqué publié en janvier dernier que depuis le début de la présidence d'Emmanuel Macron, le nombre de victimes déclarées de violences intrafamiliales a grimpé de 57% et celles de violences sexuelles de 82%,.
Les indicateurs relatifs aux atteintes aux personnes sont par ailleurs en forte hausse en 2021 et retrouvent cette tendance d'avant la crise sanitaire : progression de 14% pour les victimes de violences intrafamiliales, de 9% pour les victimes d'autres coups et blessures volontaires.
Moins de cambriolages, plus d'escroqueries
Lors de la publication du premier bilan provisoire de la délinquance, le ministre de l'Intérieur s’était félicité de la «baisse historique des atteintes aux biens entre 2017 et 2021», citant notamment la diminution de 25% des cambriolages sur la période.
En se focalisant uniquement sur 2021, et après une année 2020 de forte baisse dans un contexte de pandémie (télétravail, moins de personnes dans les bars ou lieux publics…), ces statistiques remontent néanmoins légèrement, à l'instar des vols sans violence contre des personnes (+5 %, après -24 % en 2020). Les cambriolages et les vols de véhicules sont stables (après respectivement - 20 et -13 % en 2020).
Les escroqueries sont, elles, en forte hausse (+15%, après +1 % en 2020 et +11 % en 2019). Selon le communiqué du ministre de l'Intérieur, cette augmentation «s'explique notamment par l’augmentation de la cyberdélinquance».
Concernant la lutte contre les stupéfiants, le nombre de mis en cause pour «trafic» augmente de 13%, et de 37% pour «usage», du fait notamment la mise en place d'une amende forfaitaire.