Pour la première fois, les 29 candidates à l’élection de Miss France 2022 ont signé un contrat de travail. Mais le montant total du salaire perçu est de 252 euros nets, une somme dérisoire au regard des heures et des jours de préparation.
Car si les Miss sont mobilisées de longues semaines pour être prêtes le jour J, la production ne les paye que les trois derniers jours. Dans un article du Parisien, Gwenegann Saillard, Miss Champagne-Ardenne 2020, s’indigne : « Pourquoi nous rémunérer uniquement sur trois jours ? Le contrat devrait couvrir tout le mois où on se rend disponible, où on met nos études, nos jobs, nos vies de côté. Recevoir des cadeaux, ça ne remplace pas un salaire. D’ailleurs, on nous incite à en faire la promotion sur nos réseaux sociaux. On devient des égéries bénévoles. C’est de l’exploitation. » Toujours selon Le Parisien, sur la trentaine de jours qui précède la cérémonie, les Miss consacrent plus de 250 heures à la production de l’événement.
« Certaines filles seraient prêtes à payer pour en être ! »
Pour autant, toutes les Miss ne partagent pas cet avis, à l’image de Sarah Conan, Miss Bretagne 2021, qui déclare à nos confrères que «certaines filles seraient prêtes à payer pour en être !» Face à cette série de réactions, Alexia Laroche-Joubert, présidente de la société Miss France, s’est défendue en rappelant que «Miss France est un concours», et que la rémunération par contrat de travail des Miss était «une grande avancée».
Quant à la rémunération des jeunes femmes sur trois jours, la présidente ne compte pas aller au-delà : «Cela ne correspond pas à nos valeurs et les motivations des candidates ne seraient plus les mêmes.»