Dans son édito de ce jeudi 20 janvier, Paul Sugy, journaliste au Figaro, revient sur la levée progressive des restrictions sanitaires dans de nombreux pays, à l'exception de la France.
C’était attendu, le premier ministre britannique l’a confirmé hier : les restrictions sanitaires mises en place pour endiguer la vague Omicron dans le pays vont être levées progressivement, à commencer par le port du masque et le télétravail qui ne seront plus obligatoires dès jeudi prochain, de même que le pass sanitaire ne sera plus exigé à l’entrée des pubs et des boîtes de nuit.
Enfin l’isolement des cas positifs ne sera probablement plus exigé après le 24 mars, date à laquelle le protocole actuel parviendra à expiration : Boris Johnson envisage même d’accélérer là-aussi le timing.
Une mesure pour calmer la majorité face aux scandales ?
C’est certainement l’un des éléments de contexte qui explique cette décision, d’autant que les mesures sanitaires n’avaient pas les faveurs de la majorité conservatrice. Mais le déterminant principal reste la situation sanitaire au Royaume-Uni : - 40 % du nombre hebdomadaire de cas et une stabilisation notable du nombre de patients à l’hôpital. Quant aux personnes hospitalisées en soins intensifs, déjà peu nombreuses depuis le début de la vague Omicron, leur nombre diminue également.
Par ailleurs Boris Johnson ne fait que suivre les pas du Pays de Galles, et l’Écosse a également annoncé la disparition progressive des mesures.
Du reste, quand bien même il s’agirait seulement d’une grossière manœuvre politique, on est tenté d’envier un pays à ce point jaloux de ses libertés qu’un dirigeant englué dans des scandales ait pour premier réflexe de laisser respirer les gens pour calmer la gronde populaire…
Pays-Bas, Norvège, Canada, Israël, Espagne… Tous ont en commun d’assouplir eux aussi les règles, décidées à la hâte avant les fêtes. Olivier Véran disait aux députés français il y a 15 jours que lorsqu’on se compare, on se console : l’argument a fait long feu.