La panique gagne les terres landaises d’aviculture, qui doivent faire face au retour de la grippe aviaire, et ce malgré une mise à l’abri des animaux. 110 foyers sont touchés et se sentent délaissés.
«Un profond sentiment d’injustice nous gagne, tant nous étions convaincus que tous les efforts consentis allaient porter leurs fruits», a fait savoir Marie-Hélène Cazaubon, l’actuelle présidente de la chambre d’Agriculture.
Il faut dire qu’après l’apparition du premier cas d’influenza aviaire hautement pathogène de type H5N1, enregistré dans les Landes le 17 décembre dernier, le ministère de l’Agriculture recense désormais 165 foyers infectés, dont les deux-tiers se trouvent toujours dans le département du Sud-Ouest.
Un chiffre alarmant, malgré les «95% d’animaux placés à l’abri». Et alors que les «densités de production ont drastiquement diminué depuis septembre», comme le rappelle Marie-Hélène Cazaubon. Cette dernière a adressé une lettre aux éleveurs landais, déjà durement touchés par l’épizootie de l’hiver précédent, entraînant l’abattage de près de 3,5 millions de volailles.
«C’est entre colère, sidération, abattement ou désarroi que nous vivons ce nouvel épisode» a-t-elle ainsi affirmé. D’autant plus que dès le début du mois de novembre, les autorités françaises avaient demandé aux producteurs, de confiner leurs volailles, afin d’éviter les contacts avec les oiseaux migrateurs potentiellement porteurs du virus.
«comprendre et avoir des réponses»
La présidente de la chambre de l’Agriculture souhaite au nom des éleveurs landais, «comprendre et avoir des réponses pour savoir pourquoi, malgré toutes les évolutions et les investissements réalisés, leurs systèmes d’élevage restent aussi fragile face à une circulation virale». Elle a ajouté que «la propagation du virus aussi rapide et sur d’aussi longues distances reste un mystère».
D’après la préfecture, 33 cas de suspicion de grippe aviaire étaient vendredi, «en attente de confirmation». Elle a également fait savoir qu’une étude épidémiologique était menée dans les Landes par l’Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’alimentation (ANSES) dans le but de déterminer quelle était l’origine de l’apparition des premières contaminations et les causes de la diffusion du virus.