Quelques jours après la terrible agression perpétrée dimanche matin, à Noisy-le-Sec (93) par trois hommes qui ont traîné deux personnes derrière leur voiture, agrippées par leur manteau, beaucoup réclament une réponse pénale à la hauteur. Présentés à un juge d'instruction ce jeudi 13 janvier, que risquent les suspects ?
Pour ce qui est de l'auteur présumé de l'agression, c'est-à-dire la personne qui conduisait la voiture et qui a agrippé par le manteau les deux personnes que l'on voit sur les vidéos diffusées en même temps sur les réseaux sociaux, il risque jusqu'à dix ans de prison et 150.000 euros d'amende.
Les complices tout aussi concerNés
Et ce, pour des faits de «violences volontaires ayant causé une ITT de plus de huit jours», commises avec trois circonstances aggravantes – la première «avec arme» (sa voiture) et la seconde «en réunion», puisqu'il était accompagné de deux autres personnes dans la voiture, et la troisième avec préméditation. Il est également poursuivi pour «conduite malgré une suspension de permis» et «diffusion d'images relatives à la commission d'une infraction».
Concernant le second agresseur présumé, qui n'a pas touché les deux victimes mais qui a filmé la scène, ce dernier risque la même peine que son acolyte, pour la simple et bonne raison que, selon la loi, il en est le complice.
Selon le Code pénal, «est constitutif d'un acte de complicité des atteintes volontaires à l'intégrité de la personne prévues par les articles 222-1 à 222-14-1 et 222-23 à 222-31 et 222-33 et est puni des peines prévues par ces articles le fait d'enregistrer sciemment, par quelque moyen que ce soit, sur tout support que ce soit, des images relatives à la commission de ces infractions».
Quant au troisième homme présent dans la voiture, il encourt quant à lui cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende. Selon le Code pénal à nouveau : «quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la personne s'abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende».