La justice a refusé une nouvelle fois une demande de mise en liberté de Cédric Jubillard, mari de Delphine Jubillar, accusé du meurtre de cette infirmière de Cagnac-les-Mines (Tarn) disparue il y a plus d'un an.
Il s'agissait de la troisième demande de remise en liberté pour le principal suspect dans cette affaire de disparition toujours pas résolue.
«Il y a des gens qui ont reconnu avoir participé à une infraction, parfois une infraction grave, qui pour autant sont sous contrôle judiciaire et sont donc libres. Pourquoi pas lui, alors qu'il conteste les faits et qu'il n'y a aucune preuve contre lui ?», avait déclaré à l'AFP l'un des avocats de Cédric Jubillar, Jean-Baptiste Alary.
«Le dossier est vide»
Sur le fond de l'affaire, «le dossier est vide», avait redit Maître Alary, alors que la justice, en revanche, met en avant «un faisceau d'indices graves et concordants» à l'encontre du peintre-plaquiste.
En décembre 2020, à quelques jours de Noël, la France s'était émue de la disparition de Delphine Jubillar, survenue quelques semaines après la condamnation de Jonathann Daval pour le meurtre de sa femme qu'il avait longtemps nié, en jouant le rôle du mari éploré.
Par la suite, des regards accusateurs, notamment de l'entourage de cette infirmière de 33 ans au moment de sa disparition, se sont rapidement portés sur le mari, critiqué pour sa consommation de cannabis, et pour tarder à terminer la maison dans laquelle habitait la famille Jubillar.
Le 15 décembre dernier, un an exactement après cette disparition, la compagne de Cédric Jubillar avait été mise en garde à vue pour «recel de cadavre», avant de ressortir libre le lendemain, sans charges retenues, de la gendarmerie de Gaillac (Tarn).