Emmanuel Macron ouvre ce jeudi le congrès de la Fédération des acteurs de solidarité (FAS), qui réunit près de 870 associations œuvrant à la lutte contre les inégalités et la pauvreté.
La fédération rassemble des centres d'hébergement pour personnes sans domicile, des centres de réinsertion sociale ou encore des structures d'insertion par l'activité économique. Elle accompagne 400.000 personnes dans tout le pays et emploie quelque 60.000 professionnels.
«C'est un partenaire important de l'Etat dans la politique de lutte contre pauvreté menée depuis 2017», confie-t-on à l'Elysée en amont du congrès, dont Emmanuel Macron doit donner le coup d'envoi à 14h.
L'événement, qui se tient sur deux jours en visioconférence, est l'occasion pour le président de la République de défendre son bilan social, à quatre mois de l'élection présidentielle.
Un arsenal de mesures, des progrès à faire
«Contrairement à ce qu'on pouvait craindre, la crise sanitaire ne s'est pas transformée en crise sociale», se félicite une conseillère du président en évoquant le succès du «quoi qu'il en coûte».
Cet après-midi, Emmanuel Macron défendra les mesures mises en place sous son mandat pour lutter contre les inégalités, en particulier celles visant les enfants et les jeunes : petits déjeuners gratuits à l'école, dédoublement des classes, repas à 1 euro pour les étudiants, dispositif «1 jeune, 1 solution», contrat engagement jeunes, etc.
L'Elysée reconnaît aussi que des progrès restent à faire, notamment pour augmenter les places en crèche, mettre fin aux «sorties sèches» de l'Aide sociale à l'enfance et améliorer l'insertion des bénéficiaires du RSA.
Hidalgo, Jadot et Roussel présents
La FAS dévoilera ensuite ses idées pour «construire un avenir solidaire», issues de l'expérience des différentes associations de terrain. Vendredi, des candidats à la présidentielle seront invités à en discuter. Parmi lesquels Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Fabien Roussel.
Selon la FAS, la pauvreté «est structurelle et s'enracine dans certaines catégories de la population, comme les jeunes, les mères célibataires ou les retraités». Les chiffres publiés en novembre par l'Insee indiquent eux que la crise du Covid-19 n'a pas provoqué en 2020 d'explosion du nombre de pauvres, avec un taux de pauvreté resté stable à 14,6 % de la population. Cependant, l'organisme a concédé que «certaines situations de pauvreté» avaient pu «s'aggraver».