Pas moins de 116.430 personnes ont été victimes de vols et de violences dans les transports en commun dans le pays en 2020, selon les chiffres dévoilés par le ministère de l'Intérieur ce mardi 21 décembre. Un tiers de ces faits ont été enregistrés en Ile-de-France, région la plus touchée par cette délinquance.
«L’Ile-de-France, avec un réseau de transports en commun particulièrement développé, concentre les deux tiers des atteintes dénombrées», avance le rapport du ministère de l'Intérieur, qui atteste qu'en 2020, «un vol sans violence sur trois» a été commis dans les transports en commun franciliens.
Une délinquance qui a principalement lieu dans le métro (réseau RATP et SNCF), selon les chiffres police et gendarmerie en Ile-de-France, tandis que, dans le reste de la France, les atteintes ont plus fréquemment lieu dans le réseau de surface (bus et tramway).
DEs chiffres en baisse de 30 %
De fait, 63.128 vols sans violence, 8.574 vols avec violence et 676 agressions sexuelles ont été commis dans les transports en commun franciliens en 2020. C'est 30 % de moins en moyenne que l'année précédente, où l'on dénombrait 89.905 vols sans violence, 8.888 vols avec violence et 997 agressions sexuelles.
Et mêmes si les chiffres de cette délinquance ont fortement chuté entre 2019 et 2020, la baisse des victimes est moins marquée dans la région capitale que celle de la fréquentation des transports en commun. En 2020, on y dénombre ainsi 29 victimes de vols et de violences par million de trajets contre 22 en 2019.
En Ile-de-France comme dans le reste du pays, les vols sans violence constituent l’atteinte la plus caractéristique de la délinquance dans les transports en commun. Représentant en effet 80 % des victimes de vols et de violences dans les transports en commun.
Les femmes et les jeunes davantage touchés
Sans surprise, la majorité des victimes de ces vols et violences sont des femmes (56 %), quelle que soit l'agression. Néanmoins, lorsqu'il s'agit de violences sexuelles, 94 % des victimes sont des femmes, dont plus d'un tiers sont mineures.
Autre fait notable selon ce rapport : les 18-29 ans représentent un tiers des victimes enregistrées dans les transports en commun alors qu’ils ne représentent que 14 % de la population.
Enfin, les victimes sont majoritairement de nationalité française (78 %). Dans un contexte de net recul du tourisme en 2020, les victimes en provenance de l’Europe, de l’Asie ou de l’Amérique ont été logiquement moins nombreuses. Ce n'est par contre pas le cas pour celles originaires d’Afrique.