Plus de 1.500 élus locaux de gauche, dont des soutiens de la candidate PS Anne Hidalgo comme Martine Aubry ou Carole Delga, appellent à une candidature unique à gauche via l'organisation d'une primaire ouverte, dans une tribune publiée ce dimanche.
«Nous soutenons l'initiative d'organiser une primaire ouverte, citoyenne et populaire, pour redonner l'envie, recréer de l'espoir et désigner la candidate ou le candidat qui fera gagner la République sociale et écologique en 2022», ont déclaré dans le JDD ces élus qui veulent que la gauche «se rassemble pour gouverner ensemble comme nous le faisons dans nos territoires».
«L'automne est passé et aucune candidate, aucun candidat n'a fait la démonstration qu'il pouvait faire l'économie du rassemblement», ont constaté ces élus face aux sondages qui placent les candidats de gauche loin d'un accès au second tour.
«Pire, l'absence de débouchés positifs conduit à la fuite progressive d'une part significative de celles et de ceux qui prévoyaient de voter à gauche», ont-ils estimé.
Martine Aubry, Christiane Taubira, Carole Delga...
Parmi les signataires, des socialistes à la tête de grandes collectivités : les maires de Lille Martine Aubry, Nantes Johanna Rolland et Rennes Nathalie Appéré, la présidente d'Occitanie Carole Delga, ou encore Stéphane Troussel, président de Seine-Saint-Denis où s'est rendue samedi Chritiane Taubira qui «envisage» d'être candidate et a twitté la tribune.
Figure aussi le conseiller EELV de Paris Jérôme Gleizes, soutien du candidat écologiste Yannick Jadot, qui a refusé de se rallier à une primaire de la gauche avancée par Anne Hidalgo et a appelé au «rassemblement» derrière son propre projet.
Mercredi, Yannick Jadot a dit regretter qu'Anne Hidalgo n'ait pas saisi sa «main tendue» proposée la veille lors d'un entretien téléphonique.
«envisager la victoire, plutôt que d'anticiper la défaite»
Vendredi, l'ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira a fait irruption dans la campagne, à quatre mois du premier tour, disant «envisager» d'être candidate et assurant vouloir «mettre toutes (ses) forces dans les dernières chances de l'union» à gauche.
«La gauche, dispersée façon puzzle, désespère celles et ceux qui attendent d'elle des solutions», ont écrit les signataires de la tribune qui prônent un rassemblement des «partis de la gauche écologiste» et des «dynamiques citoyennes».
«Ces rassemblements féconds peuvent s'opérer à l'échelle nationale», ont affirmé ceux pour qui «il n'y a aucune fatalité» et «il est encore temps d'agir, d'envisager la victoire, plutôt que d'anticiper la défaite». «Nous ne voulons pas de candidatures de témoignage, nous voulons l'emporter en avril prochain pour apporter des solutions concrètes», ont martelé les élus locaux.