Si l’année 2020 avait été marquée par une baisse des arrêts de travail, l’année 2021 connaît à l'inverse une hausse du nombre de ces derniers due en grande partie au Covid-19 mais aussi aux troubles psychologiques.
L’étude menée par le groupe de protection sociale Malakoff Humanis et publiée lundi 6 décembre met en avant qu’en 2021, 38% des salariés ont pris des arrêts maladie pour raison de santé.
Un chiffre en hausse de deux points par rapport à 2020, mais qui reste encore inférieur aux 44% recensés en 2019 avant la crise sanitaire.
L’étude montre que la part des arrêts de travail dus au Covid-19 et aux troubles psychologiques sont parmi les causes les plus importantes menant à ces arrêts. La part du Covid-19 double en un an passant de 6% en 2020 à 12%. Les troubles psychologiques (dépression, burn out …) représentent 15% des arrêts de travail pour l’année 2021.
[#ComptoirMH] Baromètre #absentéisme 2021 :
Une des arrêts maladie dans les TPE-PME et dans les secteurs du commerce, de l’industrie et des services.
Une chez les jeunes, les femmes, les managers et les salariés aidants.
Pour en savoir plus : https://t.co/KzCD8m0UIx pic.twitter.com/GGg4CX9SVW— Malakoff Humanis (@MalakoffHumanis) December 6, 2021
45% des jeunes ont eu un arrêt de travail
Les maladies dites «ordinaires» restent tout de même le motif le plus récurrent des arrêts de travail (22%). Les troubles musculosquelettiques qui résultent parfois des conditions de travail gardent la deuxième place avec une part de 18% des arrêts maladie. Viennent ensuite les accidents et traumatismes dont la part est de 16%.
La part des jeunes dans les demandes d’arrêts de travail a augmenté en 2021 passant à 45% contre 43%. La part des femmes a elle aussi bondi en un an pour atteindre 42%, soit sept points de plus qu’en 2020. Les managers sous pression au travail sont 51% à avoir été mis en arrêt en 2021.
Dirigeants et salariés sont unanimes et croient à 33% et 49% respectivement que cette situation va continuer à s’accentuer dans les deux ans et qu’il y aura de plus en plus d’arrêts de travail. Les raisons de cette hausse ne sont cependant pas les mêmes. Les dirigeants pointent du doigt un engagement moins important des salariés, qui eux estiment que les conditions de travail et le report de soins (dus au Covid-19) seront la cause de ces hausses.