Un jeune Breton de 21 ans doit comparaître à partir de ce mardi 30 novembre devant la cour d’assises des mineurs de Paris. Il est soupçonné d'avoir projeté un attentat au Roazhon Park, l'enceinte du Stade Rennais.
Âgé de 17 ans au moment des faits, alors lycéen, le jeune homme avait été arrêté au domicile de sa mère, à Rennes, le 16 janvier 2018.
Il était surveillé depuis plusieurs semaines par la DGSI, en raison de son activité suspecte sur les réseaux sociaux.
En effet, ce dernier échangeait avec beaucoup de personnes appartenant à la mouvance jihadiste sur Telegram, une messagerie cryptée. En outre, il ne cachait pas son intention de commettre «un 13-Novembre mais en mieux», s’il ne parvenait pas à rejoindre la Syrie.
Un scenario macabre au Roazhon Park
Lors des perquisitions, les enquêteurs avaient retrouvé un plan dessiné à la main avec l’emplacement du Roazhon Park, et d’autres emplacements à proximité. Sur ce bout de papier, une liste d’armes et le nombre de victimes potentielles y étaient notés.
Le terroriste présumé prévoyait de monter une équipe de dix assaillants, munis d’armes à feu et de couteaux, pour tuer un maximum de personnes dans l’enceinte sportive. Des plans d’accès au stade et des photos aériennes étaient également présents dans son ordinateur.
Lors de ses auditions, le suspect, qui s’était converti à l’islam un an auparavant, avait reconnu avoir imaginé ce projet avant de se rétracter.
Selon son avocat, le jeune homme, solitaire et n’ayant jamais connu son père, «était dans une quête d’identité et de reconnaissance».
Le verdict est attendu pour le 3 décembre prochain, il encourt jusqu’à vingt ans de prison.