A partir de ce lundi 29 novembre, et pour les trois prochaines semaines, Daniel Malgouyres comparaît devant la cour d'assises de l'Hérault pour meurtre et extorsion de fonds en bande organisée.
Les faits remontent au 5 octobre 2017. Daniel et François Malgouyres ont été agressés à leur domicile par deux hommes cagoulés et armés. Ce soir-là, un des cambrioleurs a été abattu d'un coup de fusil par Daniel Malgouyres, qui a déclaré agir en état de légitime défense.
Le lendemain, une cagoule a été retrouvée dans le jardin. Grâce à l'ADN, Richard Bruno, le second cambrioleur a été identifié et arrêté douze jours plus tard à Perpignan. Le témoignage de ce dernier va tout chambouler dans cette affaire. En effet, il a avoué qu'il s'agissait d'un faux home-jacking, organisé par Daniel Malgouyres, pour faire peur à son épouse, dont il voulait divorcer.
Une accusation qui a provoqué l'incarcération du propriétaire du jardin à la maison d'arrêt de Béziers.
Lors de l'enquête, l'équivalent de 200.000 euros, cachés un peu partout, seront retrouvé dans le jardin et l'intérieur de la propriété. Mais selon Richard Bruno, le cambrioleur qui s'était échappé, la mise en scène était destinée à récupérer l'argent de Françoise Malgouyres.
Un ami au profil trouble
Dans cette histoire rocambolesque, un autre profil intrigue la justice : celui de Richard Llop. Ami du couple, il est soupçonné également d'avoir organisé le cambriolage. Ce dernier dirige une ferme équestre et est aussi le moniteur d'équitation de Françoise Malgouyres. Après le cambriolage, elle lui aurait d'ailleurs demandé de cacher près de 100.000 euros, qui seront retrouvés plus tard dans sa ferme.
Du fond de sa cellule, Daniel Malgouyres hurle au complot et clame son innocence. Il a d'ailleurs multiplié les demandes de remise en liberté, six au total. Libéré le 6 novembre 2018, il retournera en prison le lendemain, accusé de ne pas avoir respecté son contrôle judiciaire.
L'accusé détenu est néanmoins persuadé qu'il va être acquitté le 17 décembre prochain, date du verdict.