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La santé mentale des jeunes en danger à cause de la crise sanitaire, alerte la Défenseure des droits

Claire Hédon, la Défenseure des droits, alerte sur les conséquences de confinements sur la santé mentale des enfants Claire Hédon, la Défenseure des droits, alerte sur les conséquences des confinements sur la santé mentale des enfants. [LUDOVIC MARIN / AFP]

La crise sanitaire a eu, à bien des égards, de lourdes conséquences sur le quotidien des Français. Ce mercredi, la Défenseure des droits alerte sur la santé mentale des jeunes et des enfants, en danger depuis le début de la pandémie.

Selon le rapport annuel sur la santé mentale des enfants, publié à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant le 20 novembre, les confinements ont eu des effets sans précédent sur les plus jeunes : «Il a été démontré que le premier confinement a conduit à une hausse générale des syndromes dépressifs et même à un doublement chez les 15-24 ans (10% d’entre eux présentaient un syndrome dépressif en 2019 contre plus de 20% en 2020).»

Les experts ont également souligné que ces périodes d’enfermement ont engendré un recours accru aux écrans, et que ces «temps d’exposition prolongés ont pu augmenter les troubles du sommeil et les phénomènes d’addictions.» Pendant la pandémie, les enfants ont aussi été particulièrement confrontés à la mort, notamment dans les médias, et le fait d’avoir été désignés comme des vecteurs de contagions, risquant notamment de contaminer leurs grands-parents fragiles, a pu créer un véritable «traumatisme» chez certains, indique le rapport.

Davantage de moyens dans les services de pédopsychiatrie

«Enfin, le port du masque, qui dissimule la bouche des adultes aux enfants, est considéré de façon quasi-unanime comme source de troubles du développement», ont ajouté les experts, qui ont précisé que ce phénomène était particulièrement présent chez les enfants hébergés en établissement, qui ne sont donc entourés que de professionnels masqués.

Face à ces constats alarmants sur la santé mentale et le bien-être des enfants, la Défenseure des droits Claire Hédon dénonce le manque de moyens octroyés au secteur de la pédopsychiatrie et en appelle aux pouvoirs publics. «Les demandes de consultations en pédopsychiatrie ont augmenté, les retards ont augmenté (…) on ne peut pas avoir six mois ou un an de délai d'attente pour avoir rendez-vous avec un psy», a-t-elle estimé lors d’une conférence de presse ce mardi. Or elle a rappelé qu’une «prise en charge très rapide d’un enfant en situation difficile» peut résoudre ses difficultés «en quelques séances», alors qu’en les laissant traîner, elles peuvent s’aggraver et être encore présentes à l’âge adulte. 

La Défenseure des droits et le Défenseur des enfants, Eric Delemar, ont donc demandé au gouvernement de faire de la santé mentale des enfants une priorité politique. Ils ont formulé une trentaine de recommandations pour améliorer la prise en charge des jeunes enfants

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