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Agée de 96 ans, elle reste 30 heures dans la salle d'attente des urgences

Le petit-fils de la vieille dame a dénoncé «une déshumanisation et un abattage aux urgences». [Carla BERNHARDT / AFP]

Le 18 octobre dernier, Gilberte, 96 ans, est restée plus de 30 heures aux urgences du Grand Hôpital de l'Est francilien, près de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), sans la moindre prise en charge. Un calvaire dénoncé par son petit-fils, qui exige des réponses.

Résidente d'une Ehpad, la nonagénaire avait été transférée aux urgences le même jour. Elle souffrait d'une décompensation cardiaque et une baisse de la saturation de son sang en oxygène. 

Dans l'incapacité de contacter le service de l'hôpital, Alexandre, le petit-fils de la vieille dame, s'est rendu sur place.

«Je l’ai trouvée sur un brancard en salle d’attente où elle n’avait toujours pas été prise en charge. Elle avait la bouche desséchée avec de la mousse autour des lèvres et elle m’a supplié de lui donner un verre d’eau», a confié le jeune homme au Parisien, assurant même que sa grand-mère «baignait dans son urine». 

Deux jours sans nouvelles 

Contraint de laisser sa grand-mère dans la nuit, Alexandre a, par la suite, tenté d'obtenir des nouvelles pendant deux jours. Sans succès. Ce n'est que le mercredi suivant qu'il a appris qu'elle avait été transférée dans une clinique. 

Remonté quant à la façon dont sa grand-mère a été traitée, Alexandre a dénoncé «une vraie déshumanisation et un abattage aux urgences, victimes de la croissance démographique du secteur». Des accusations qui pourraient être d'autant plus fondées que l'homme connaît bien l'hôpital, pour y avoir travaillé comme ambulancier il y a quelques années. 

De son côté, l'établissement réfute néanmoins les propos portés à son encontre. La direction a retracé le parcours de Gilberte et a assuré que «l'ensemble des professionnels ont veillé à dispenser à la patiente des soins de qualité et adaptés à son état de santé». 

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