Les avocats de Cédric Jubillar, soupçonné du meurtre de sa femme Delphine et en détention provisoire depuis le 18 juin, vont déposer ce lundi une quatrième demande de remise en liberté pour leur client. Ils dénoncent le traitement qui lui est réservé par la justice et alertent sur les conséquences de l’incarcération pour le détenu.
Interrogé une nouvelle fois vendredi dernier à Toulouse par les juges d’instruction, le suspect principal dans l’enquête sur la disparition de Delphine Jubillar, le 16 décembre 2020, a continué de clamer son innocence. «Il a répondu à toutes les questions avec sérénité et sincérité», a indiqué l’un de ses avocats, avant de marteler : «Il n’a pas sa place en prison, ni à l’isolement».
«La présomption d’innocence est flouée, il est détenu abusivement», a affirmé son conseil. «Cet homme est innocent. Il n’y a pas d’éléments, pas de preuves contre lui». Pour cette raison, une quatrième demande de remise en liberté doit être déposée ce lundi.
La situation «devient insupportable»
Les avocats de Cédric Jubillar s’en sont également pris à la façon dont les interrogatoires sont organisés, faisant durer l’enquête. Ils ont avancé que le fond du dossier, «les faits qu’on lui reproche», ne seront abordés que lors de la prochaine rencontre, prévue le 3 décembre. D’ici-là, leur client doit rester en détention, sans autorisation de visite. Une situation qui «devient insupportable».
Si la justice accédait à la requête de remise en liberté, Cédric Jubillar pourrait donc se présenter libre au prochain interrogatoire. Derrière les barreaux depuis quatre mois, il a cependant vu ses trois précédentes demandes de remise en liberté être rejetées, le 8 juillet, 2 septembre et 21 septembre.