Une épidémie de bronchiolite, maladie respiratoire qui touche les bébés et peut parfois les conduire à l'hôpital, est désormais en cours sur l’ensemble du territoire métropolitain à l’exception de la Corse.
L’infection respiratoire d’origine virale gagne du terrain dans l'Hexagone. Si bien que les derniers chiffres de Santé publique France indiquent un «niveau d'hospitalisations et de passages aux urgences au plus haut depuis dix ans».
Face à cette épidémie, le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé avoir déclenché le plan Orsan (Organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles), ce mercredi.
D'après une information de l'entourage du ministre, à la date du mercredi 9 novembre, trente-huit enfants atteints de bronchiolite ont été transférés, de l'Île-de-France vers une autre région, depuis le début de l’épidémie et d'autres transferts pour soulager les hôpitaux de cette région devraient avoir lieu.
Comment les bébés l’attrapent-ils ?
La bronchiolite est occasionnée par un virus. Il se transmet par la salive, les éternuements, la toux ou les mains. «Une rhinopharyngite de l’enfant ou de l’adulte peut être à l’origine d’une bronchiolite chez un nourrisson présent dans l’entourage», rapporte l’Assurance Maladie. Courante chez les bébés de moins de 6 mois, la maladie provoque une inflammation des parois des bronchioles. Concrètement, cela se traduit par une grave infection des voies respiratoires inférieures chez l’enfant.
Pour rappel, la bronchiolite est la principale cause des admissions des enfants à l’hôpital durant l'hiver. Elle sévit sous forme d’épidémie, fréquemment chez les nourrissons de 2 à 8 mois. Chaque année en France, près de 500.000 nourrissons de moins de 2 ans sont atteints.
Les symptômes qui ne trompent pas
Un rhume ou une montée de fièvre sont le plus souvent les premiers signes d’une bronchiolite. Rapidement survient une toux d’abord sèche, suivie d’une gêne respiratoire se traduisant par une respiration sifflante, difficile et/ou rapide. A l’inspiration, on distingue des signes de rétraction intercostale. Il est parfois fréquent d’observer des difficultés à s’alimenter.
Comment soigner la Bronchiolite ?
La bronchiolite a beau être une maladie bénigne, il ne faut pour autant pas la prendre à la légère. La priorité est de faire boire l’enfant le plus souvent et en petite quantité, et de réduire la température de la chambre tout en l’humidifiant. Après avoir pris soin de demander un avis médical, on peut aussi administrer du paracétamol censé faire tomber la fièvre.
Parfois, les médecins peuvent prescrire un traitement basé sur le lavage du nez et l’aspiration des sécrétions nasales. Chez les plus jeunes nourrissons, la bronchiolite peut nécessiter une hospitalisation. Les symptômes s’atténuent en quelques jours et l'enfant guérit en huit à dix jours, mais une toux résiduelle peut persister une quinzaine de jours avant de disparaître.
La kinésithérapie respiratoire remise en cause
Sur son site, la Haute Autorité de Santé indique que le recours à kinésithérapie est contre-indiqué, pour les enfants de moins de 12 mois.
«Les techniques de kinésithérapie respiratoire traditionnelles comme le clapping ou la vibration par exemple sont contre-indiquées», précise la HAS.
Cependant, la présidente de l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, Pascale Mathieu affirmait chez nos confrères du Figaro que «cette recommandation ne concernait que les nourrissons de moins de 12 mois sans comorbidité, lors d'un premier épisode de bronchiolite», ce qui représente, selon elle, un faible pourcentage d'enfants «vus par les kinésithérapeutes».