Parce qu’elles se considèrent plus vulnérables et ont moins confiance en elles, les femmes font part de craintes plus fortes que les hommes dans les transports en commun franciliens, selon une étude de l’Institut Paris Région diffusée ce jeudi 7 octobre.
Un cinquième des répondantes appréhendent par exemple une agression sexuelle ou sexiste dans les transports, contre seulement moins de 1 % des hommes. De même, parmi les femmes les plus angoissées, moins de 5 % d'entre elles se sentent capables de parer physiquement une agression, contre 25 % des hommes.
Parmi ces femmes, 37 % ont peur dans «les gares désertes ou mal éclairées», 29 % en «présence de personne alcoolisée ou droguée», 18 % lorsque «la gare ou la rame est bondée» ou lorsque «le trafic est perturbé» et 17 % «en présence d'un groupe de jeunes ou d'incivilités».
Selon l’étude, ces craintes diffèrent selon l’heure : tôt le matin, les femmes craignent avant tout l’agression verbale, puis, plus tard dans la journée, elles ont peur du vol sans violence, alors que dans la soirée, elles sont nombreuses à craindre l'attaque à caractère sexuel.