Une histoire sordide. Ce mardi 28 septembre, neuf personnes ont été interpellées dans le sud-est de la France. Elles sont soupçonnées d'avoir violé une femme, droguée par son propre époux.
L'affaire remonte au 12 septembre 2020, lorsque l'homme est interpellé pour avoir été surpris en train de filmer sous les jupes de plusieurs femmes dans un supermarché de Carpentras (Vaucluse). Une perquisition avait alors été menée à son domicile, au cours de laquelle tous ses appareils électroniques avaient été saisis.
Les enquêteurs sont ensuite tombés sur des dizaines de films montrant l'épouse du suspect inconsciente, livrée à des inconnus. Les faits se seraient déroulés depuis des années dans un pavillon de campagne à Mazan (Vaucluse).
Pour parvenir à ses fins, l'homme droguait sa femme en glissant à haute dose des tranquillisants à base de benzodiazépine dans ses boissons ou sa nourriture, précise notamment le Parisien. Une fois son épouse inconsciente, il faisait alors venir d'autres hommes, recrutés sur Internet, filmant ensuite les sévices et participant lui-même parfois aux viols.
Le service de police judiciaire (SRPJ) de Montpellier, saisi pour cette affaire, a dénombré au total pas moins d'une cinquantaine d'auteurs présumés. Le travail d'identification des suspects ne serait d'ailleurs pas encore achevé. La majorité de ces hommes seraient par ailleurs en couple et inconnus du Fijais, le fichier des délinquants sexuels.
Un «cataclysme pour la victime»
Lors du visionnage des scènes, l'épouse aurait vécu un véritable «cataclysme», selon son avocate. «C'est son monde qui s'effondre. Comment soupçonner une telle face sombre, une telle duplicité chez cet homme avec qui elle était en couple depuis près de cinquante ans ? C’est tout simplement inimaginable», a-t-elle déclaré.
D'après une experte psychiatrique, l'homme souffrirait d'une déviance sexuelle axée sur le voyeurisme. Les investigations ont révélé qu'il avait aussi capturé des images de plusieurs membres de sa famille sortant de la douche, grâce à des caméras cachées.
Le suspect a été mis en examen pour viols aggravés, agressions sexuelles et administration de substances nuisibles. Il a été écroué.