En déplacement à Pantin (93) ce dimanche 26 septembre afin de rencontrer les riverains inquiets de l'arrivée des toxicomanes dans le square de la porte de la Villette (19e), Valérie Pécresse a fustigé la construction d'un mur entre Paris et la banlieue, et regretté le choix de les installer là.
Sur le terrain, la présidente de la région Île-de-France, candidate à la primaire de la droite en vue de la prochaine élection présidentielle, n'a pu que constater la construction de murs, qui bloquent désormais l'entrée et la sortie du tunnel de la rue Forceval entre Paris (75) et Pantin (93).
«Ce mur ne résoudra pas le problème»
Ces murs ont ainsi été construits pour éviter que les toxicomanes – installés depuis le vendredi 24 septembre dans le square de la porte de la Villette (19e), entre la place Auguste Baron et la rue du Chemin de fer – ne puissent rejoindre facilement le quartier résidentiel de Pantin (93) des rues Pasteur, Magenta et Berthier.
«Ce mur ne résoudra pas le problème», s'est ainsi exprimée Valérie Pécresse, expliquant que la question n'était «pas de déplacer les toxicomanes d'un endroit à un autre», mais «de créer un vrai centre de lutte contre les addictions pour leur permettre de décrocher de la drogue et les sortir de la rue».
Pour celle qui est désormais candidate à l'élection présidentielle, la situation dramatique des toxicomanes, addicts au crack, nécessite avant tout «une réponse sanitaire», et ne doit pas seulement répondre aux règles d'un «jeu de bonneteau».
«La Seine-Saint-Denis n'est pas une poubelle»
La présidente de la région Île-de-France, dont le siège social est implanté à Saint-Ouen (93), a également regretté que le problème des toxicomanes ait été «déplacé en Seine-Saint-Denis», «un endroit qui concentre», selon elle, «déjà énormément de défis sociaux».
Et de conclure : «la Seine-Saint-Denis n'est pas une poubelle. On ne peut pas déplacer en Seine-Saint-Denis tous les problèmes de la France et tous les problèmes de Paris».
Pour rappel, le choix d'installer les toxicomanes sur cette zone – «sans riverains aux abords immédiats» selon la préfecture de police de Paris – doit permettre de répondre en urgence aux problèmes d'insécurité et d'insalubrité qui s'étaient concentrés autour des jardins d'Eole (18e), mais ne serait qu'une «solution temporaire».