Invitée de Laurence Ferrari dans La Matinale de CNEWS ce vendredi, Emmanuelle Wargon, ministre chargée du Logement, a affirmé qu''il «y avait des zones de non-droit en France», pointant ainsi du doigt certaines cités, théâtres de violences urbaines.
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En cause, selon elle, le modèle d'urbanisme des années 60-70 qui a isolé les quartiers populaires des centres-villes. «L'urbanisme des grands ensembles est composé de tours et de barres qui n'étaient pas directement à l'aplomb sur la rue, mais sur des dalles en hauteur. A l'époque, les urbanistes et les architectes pensaient qu'on créerait des lieux de convivialité, des bulles protégées par rapport au circulation des voitures. En fait, ces lieux sont devenus des lieux de non-droit, des endroits difficiles d'accès (...)», a-t-elle expliqué et de préciser : «il y a des endroits qui étaient ou qui sont suspeptibles d'être des endroits de non-droit».
«A l'époque, les urbanistes et les architectes pensaient qu'on créerait des lieux de convivialité»
Des propos qui s'opposent à ceux sur le même sujet de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, et membre lui aussi du gouvernement «Aucune zone de non-droit sur le territoire de la République, à Marseille comme ailleurs.», twittait-il le 31 août dernier. En déplacement à Marseille, ville devenue le symbole du trafic de drogue à grande échelle, Emmanuel Macron a promis une aide de l'Etat d'1,5 milliard d'euros de financements pour notamment «désenclaver les quartiers Nord et permettre de lier le Nord et le Sud» de la ville.
Aucune zone de non-droit sur le territoire de la République, à Marseille comme ailleurs.
À ma demande, une importante opération anti-drogue a été menée aujourd’hui cité des Flamants. D’autres opérations suivront.
Bilan : 4 interpellations et saisies de drogue et d’argent liquide. https://t.co/tnhU6NMDtk— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 31, 2021