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Paris : les terrasses estivales toujours vivement critiquées, malgré la nouvelle réglementation

L'été est passé et les terrasses estivales sont restées... parfois en mauvais état, parfois au mauvais endroit. Lassée de constater que certains gérants de cafés et restaurants ne respectent pas les règles édictées par la municipalité parisienne au sujet des terrasses estivales, l'association Vivre le Marais a publié fin août un manifeste pour dénoncer «l'anarchie» de ces installations éphémères.

Autorisées au lendemain du premier déconfinement, tel un coup de pouce aux professionnels de la restauration durement touchés par plusieurs mois de fermeture, les terrasses éphémères – rebaptisées estivales – continuent de faire jaser à Paris. 

Si beaucoup de riverains se plaignent des désagréments, notamment causés par le bruit de la musique ou des clients attablés sur ces espaces extérieurs qui ont parfois été multipliés par deux ou trois, d’autres fustigent l’aspect esthétique de ces installations éphémères, désormais pérennisées et autorisées par la municipalité entre le 1er mars et le 31 octobre.

Un «déploiement anarchique», selon l’association «Vivre le Marais», qui énumère dans un manifeste toutes les pratiques contraires au Règlement des étalages et terrasses (RET) de la Ville de Paris constatées dans la rue : nuisances sonores, non-respect d’un "corridor piéton" d’au moins 1 m 60, de la limite horaire fixée à 22h et des codes esthétiques ou encore présence de terrasses sur les places de livraison.

Des terrasses salvatrices

Sur ce dernier point, Franck Delvau, le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) à Paris, rappelle qu’une tolérance avait été promise dans un premier temps pour que les places de livraison puissent être utilisées. Il souligne surtout l’importance de ces terrasses pour les restaurateurs de la capitale. Selon lui, ces installations ont tout simplement «sauvé l’été» de ces derniers, ou en tout cas l’ont «rendu moins pire».

«La situation est catastrophique à Paris, avec 30 % des cafés et restaurants fermés au mois d’août et jusqu’à 55 % de perte de chiffre d’affaires pour ceux restés ouverts», explique-t-il, bien conscient pour autant que l’ensemble des 10.000 terrasses estivales ne respectent pas toutes les règles du RET. Et d'ajouter : «Ce n'est pas pour rien que l'Etat a prolongé les aides pour nous».

Côté municipalité, on assure que «des contrôles sont pratiqués tous les jours» et que «des verbalisations ont été faites [...] tout au long de l’été» et ce, justement «grâce à la réforme du RET».

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