Si un temps d’adaptation sera d’abord observé, les bars et les restaurants parisiens, qui ont installé des «terrasses estivales», devront rapidement se conformer à la nouvelle réglementation, entrée en application ce jeudi 1er juillet.
Celle-ci prévoit entre autres que ces terrasses – installées gratuitement sur l’espace public au lendemain du déconfinement et désormais pérennisées – respectent un certain nombre de règles.
A titre d’exemple, celles-ci ne pourront pas être disposées sur le trottoir, ne devront pas être réalisées avec des matériaux bruts tels que le bois de palette, ni être recouvertes d’un toit ou d’une bâche. Elles ne pourront pas non plus être installées sur des emplacements réservés, comme les places de livraison ou les parkings vélos.
Sauf que force est de constater, qu'en l'absence d'autres solutions et parfois, dans le souci de bien faire, certains restaurateurs ont profité de la tolérance offerte par la municipalité parisienne depuis le tout premier déconfinement pour s'installer sur des emplacements désormais interdits.
Des dérogations «au cas par cas»
A ce sujet, et comme annoncé par le premier adjoint à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire, des dérogations pourraient être accordées par les maires d’arrondissement «au cas par cas» pour les terrasses installées sur les emplacements livraison notamment, «à la condition que la place immobilisée puisse être réinstallée ailleurs».
«La question des places de livraison est une vraie question», estime Alexandra Cordebard, la maire du 10e arrondissement, admettant qu'il allait falloir «faire attention», alors que les places de livraison «sont absolument nécessaires». Selon l'élue, immobiliser une place de livraison peut «engendrer un désordre dans les rues très commerçantes [...] qui peut s'approcher du chaos».
Un vrai casse-tête s’annonce donc pour les maires, alors que plus de 10.000 terrasses estivales ont déjà vu le jour dans la capitale. Mais la municipalité se veut ferme, en cas de non-respect des règles, des sanctions pourraient tomber, allant de l’avertissement à la fermeture administrative de l’établissement, en passant par des amendes pouvant atteindre 500 euros.
D'ailleurs, Alexandra Cordebard a déjà prévu de s'attaquer aux installations qui posent problème dans son arrondissement et se dit prête à taper du poing sur la table. «Si certains ne veulent pas respecter les règles, ils n'obtiendront pas leur autorisation», explique-t-elle, soulignant que certains n'avaient d'ailleurs «pas intérêt à dépasser les bornes, alors qu'ils jouent leur survie financière». Et de conclure : «certains ne croient pas à notre détermination, mais nous avons une connaissance très précise de la cartographie. Les comportements irresponsables seront punis».