Une interpellation qui interroge. Ce 25 août, un Afghan récemment évacué par la France a été condamné à 10 mois d'emprisonnement avec sursis pour être sorti de la zone de surveillance qui lui avait été imposée par le ministère de l'Intérieur.
Pourquoi a-t-il été arrêté ?
Invité sur France info mercredi 23 août, Gérald Darmanin a expliqué que l'individu en question avait quitté le lieu de son assignation à résidence. Un comportement qui lui a valu d'être placé en garde à vue. Celle-ci a d'ailleurs été prolongée ce mardi soir, a appris le service Police-Justice de CNEWS du parquet de Paris. De son côté, le ministre de l'Intérieur avait cependant expliqué qu'il n'était sorti que «quelques minutes» de la zone où il devait rester confiné.
L'homme était assigné dans un hôtel de Noisy-le-Grand. Cependant, il n'est pas le suspect principal de la DGSI, qui avait reconnu avoir fait partie des talibans par le passé.
Qui est-il ?
Peu d'informations circulent sur l'Afghan interpellé. Gabriel Attal a expliqué qu'il faisait partie de l'entourage de l'Afghan cité plus haut, qui avait adhéré au groupe armé. Ce dernier a cependant «aidé à l’évacuation de Français, de personnes qui ont travaillé pour la France lors de l’évacuation de l’ambassade, à un moment qui était incroyablement tendu, et qui a probablement sauvé des vies», a précisé le porte-parole du gouvernement.
«Pas de failles»
Gérald Darmanin a assuré sur France info que l'interpellation de l'individu n'était pas liée à un manquement de la part des services de renseignements français. «Nous connaissons toutes les personnes qui sont arrivées sur notre sol, ramenées par l'armée française», a-t-il assuré. Le ministre de l'Intérieur a expliqué que plus de 1.000 Afghans ont été rapatriés en France, et que tous avaient été questionnés et vérifiés à Kaboul ou sur la base militaire d'Abou Dhabi.
UnE CONDAMNATIOn à dix mois d'emprisonnement avec sursis
La garde à vue de l'individu a été levée, a appris CNEWS auprès du parquet de Paris, mercredi 25 août. Plus tard dans la journée, il a été présenté au tribunal. Il a été condamné à dix mois d'emprisonnement avec sursis pour être sorti de la zone de surveillance qui lui avait été imposée par le ministère de l'Intérieur.