Alors que les Talibans ont pris le contrôle de Kaboul, la France s’organise pour évacuer ce lundi ses ressortissants d’Afghanistan.
Florence Parly, ministre des Armées, a indiqué sur France info que «plusieurs dizaines» de Français ainsi que des «Afghans qui ont rendu de très éminents services à nos armées» seront évacués, de même que le personnel diplomatique encore sur place et des responsables d’associations ou d'ONG.
En réalité, la plupart des ressortissants français ont déjà quitté le pays. Comme l’a expliqué la ministre, «depuis le mois d’avril, nous ne cessons d’exhorter nos compatriotes à quitter l’Afghanistan, compte tenu de la dégradation très rapide de la situation sécuritaire dans ce pays». Un premier vol de rapatriement avait déjà été organisé au mois de juillet.
Des rotations entre Kaboul et les Émirats
Néanmoins, les liaisons aériennes commerciales à Kaboul ayant été suspendues, le ministère a mis en place une opération militaire de rapatriement, pour les quelques dizaines de personnes encore dans le pays qui se sont signalées aux autorités. Baptisée APAGAN, elle mobilise deux avions de transport de l’Armée de l’Air (un C130 et un A400M), qui ont décollé dimanche soir et ce lundi matin. Ces avions ont pris la direction d’une base aérienne aux Emirats arabes unis, et effectueront ensuite des rotations entre Kaboul et les Emirats. Dimanche, le ministère des Affaires étrangères a par ailleurs annoncé déplacer l’ambassade de France à Kaboul à l’aéroport de la capitale afghane pour aider à l’évacuation des ressortissants.
«Nous planifions de faire une première rotation d’ici la fin de ce lundi», a précisé Florence Parly. La base aérienne aux Emirats servira de «hub militaire» pour effectuer des allers-retours entre Kaboul et Abou Dhabi, où les évacués seront accueillis, avant de repartir des Emirats vers la France.