Un an après la dramatique explosion au port de Beyrouth, une étude du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) dresse un constat alarmant sur la détresse des familles libanaises.
Menée au mois de juillet auprès de 1.200 foyers, l'enquête téléphonique de l'ONU détermine qu'«1 famille sur 3» a des enfants qui présentent encore des signes de traumatisme après l'accident.
une crise alimentaire et sanitaire
Au moment du choc, les dégâts considérables provoqués par l'explosion ont conduit l'UNICEF à apporter du soutien à 7 familles sur 10. Cette aide, à la fois matérielle et alimentaire, continue d'être indispensable un an plus tard, alors que le pays ne cesse de s'enfoncer dans la crise. «Les vies des enfants continuent d'être profondément impactées», s'est émue la représentante de l'UNICEF au Liban, Yukie Mokuo. Les familles ont eu le désarroi de vivre les conséquences de l'explosion «au pire moment possible : en plein milieu d'une crise économique et d'une pandémie majeure», a-t-elle déploré.
One year on from the #BeirutBlast, 98 per cent of families affected are still in need.@UNICEFLebanon is calling for urgent action.https://t.co/qT6iWeiMH0
— UNICEF (@UNICEF) August 3, 2021
Alors qu'une grande partie des commerces ont été détruits, des milliers de Libanais ont perdu leurs salaires et les moyens de faire vivre décemment leur famille. L'enquête de l'UNICEF rapporte ainsi que plus de 2 familles sur 3 (68.6 %) n'ont plus accès au système de santé et aux médicaments depuis les explosions.
Des symptômes de détresse psychologique ont également été identifiés dans la population adulte, avec près d'une personne sur deux concernée (soit 45,6%).
Dans ce contexte, l'UNICEF appelle à «faire des enfants une absolue priorité», et ainsi faire «respecter leurs droits fondamentaux d'accès à la santé, à la nourriture et à la protection».