Deux imams, l'un de la Loire et l'autre des Hauts-de-Seine, ont été destitués sur demande de Gérald Darmanin après des prêches «inacceptables». Le ministre de l'Intérieur a confirmé ce vendredi sur Twitter l'information révélée par Le Figaro.
Le premier imam, de Gennevilliers (Haut-de-Seine), aurait tenu le 4 juin des propos diffamant envers les femmes, s'en prenant à «celles qui partagent sur les réseaux sociaux des leçons de maquillage ou des tenues qui mettent en valeur les formes de leur corps, qui sont habités par Sheitan [le diable, en arabe, ndlr]».
À ma demande, il a été mis fin aux fonctions de deux imams des Hauts-de-Seine et de la Loire aux prêches inacceptables.
Nous combattons sans relâche ceux qui bafouent les règles et les valeurs de la République.https://t.co/SpRtxpq5BN— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 23, 2021
Dans un courrier consulté par Le Figaro, Gérald Darmanin demande au préfet d'employer «les nouveaux moyens» de la loi «confortant le respect des principes de la République», dès sa promulgation officielle, pour faire suspendre l'activité du lieu de culte en cas de récidive. La préfecture des Hauts-de-Seine a confirmé avoir convoqué les instances dirigeantes de la mosquée, qui a mis fin aux fonctions de l'imam.
Des propos misogynes «inacceptables» pour le ministre
Le second imam dans le viseur de Gérald Darmanin prêchait à Saint-Chamond (Loire). Dans une vidéo diffusée sur Twitter par l'élue RN Isabelle Surply le 20 juillet, on l'entend demander aux femmes musulmanes de «rester dans [leur] foyer» ou encore de ne pas «s'exhiber».
Au calme, à #saintchamond :
"Vous, femmes musulmanes, tâchez d'obéir au doigt de vos maris, restez dans vos foyers et ne vous exhibez pas de la manière des femmes avant l'islam."
Très épanouissant.#EidAlAdha pic.twitter.com/6MHUuxrrnV— Isabelle SURPLY (@IsabelleSurply) July 20, 2021
Gérald Darmanin déclare avoir obtenu la destitution de cet imam. Selon Le Figaro, il a également réclamé le non-renouvellement de son titre de séjour.
Le journal affirme également qu'une troisième mosquée, de Roubaix, est surveillée de près pour avoir empêché les femmes de venir y prier depuis le début de la pandémie.