C'était une annonce attendue. Valérie Pécresse, la présidente (Libres ! ex-LR) de la région Île-de-France, tout juste réélue à son poste, vient d'officialiser sa candidature à l'élection présidentielle de 2022, ce jeudi 22 juillet.
«Je suis candidate à la présidence de la République pour restaurer la fierté française», a-t-elle ainsi annoncé dans une interview donnée au Figaro, ajoutant qu'elle souhaitait «rompre avec dix ans de mauvais choix, de demi-mesures, d’indécisions, et en fin de compte l’affaissement de notre pays». Et d'affirmer : «je veux faire plutôt que chercher à plaire».
Favorable à la tenue d'une primaire de la droite, Valérie Pécresse a assuré qu'elle ne comptait pas reprendre sa carte chez Les Républicains, souhaitant se présenter «en femme libre». «Je n'ai pas peur de la primaire. Je ferai tout pour gagner et rassembler» explique l'ancienne ministre, qui devra alors affronter quelques ténors du parti, sans doute Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez.
Pour autant, la présidente de la région Île-de-France sous-entend que si elle n'est pas choisie, elle n'hésitera pas à se ranger derrière la décision collective. «Nous avons un devoir d’unité et de jouer collectif, car il faut un seul candidat de l’alliance de la droite et du centre pour l’alternance», a-t-elle ainsi expliqué.
«Prête à être la première femme présidente»
Quant à la question de savoir ce qu'elle répondrait à ceux qui l'imaginent plutôt ministre que présidente, Valérie Pécresse tacle : «pour ceux qui l’auraient oublié, Emmanuel Macron a envoyé cinq ministres face à moi aux régionales». Et ça n'a pas suffit à ébranler la présidente qui a été largement réélue, avec 45,92 % des voix.
«Les femmes ne sont pas là pour jouer les numéros deux», a-t-elle également lancé, se disant «prête à être la première femme présidente de la République». Déterminée à «remettre le pays en ordre», l'élue francilienne prévoit de parcourir le pays cet été «à la rencontre des Français», et ce, afin d'«enrichir [son] projet».
La priorité à une justice plus rapide
Et justement, le projet de Valérie Pécresse est de donner davantage de moyens à la justice, «avec une culture du résultat». Sa «priorité numéro 1» ? Donner à la justice «les moyens de défendre les victimes». Pour cela, la candidate veut rendre la comparution immédiate systématique pour les flagrants délits, rabaisser le temps de la justice, argaunt qu'il fallait que les jugements soient «rendus - appels compris - en moins de 6 mois pour toutes les violences et délits du quotidien» et que les peines soient «exécutées dans les 3 mois». Qu'ils s'agissent des travaux d’intérêt général comme des peines de prison.
Et pour financer cette priorité, la présidente de la région capitale veut débloquer des moyens «en supprimant chaque dépense inutile». Et d'annoncer : «je veux remettre de l’ordre dans les dépenses publiques, faire la chasse à tous les gaspillages», déplorant que la France se trouve «en-dessous de la moyenne européenne pour le budget de la sécurité». Des efforts financiers qui permettraient selon elle d'«augmenter le nombre de juges», de «doubler le nombre de greffiers» ou encore d'«accroître le nombre de places de prison.
Autres propositions avancées par Valérie Pécresse : traiter les demandes d'asile depuis l'étranger ou directement aux frontières, généraliser la charte de la laïcité et la rendre contraignante pour ceux qui ne la respecteraient pas, bloquer à 30 % maximum le nombre de logements sociaux dans un même quartier pour permettre une meilleure «mixité sociale», instaurer un examen à l'entrée en 6e et créer des classes de rattrapage pour ceux qui seraient en échec ou encore taxer les produits des pays qui ne respectent par les normes écologiques françaises à leur arrivée dans le pays.