Pour faire face à la cinquième vague, le gouvernement a donné un coup de fouet à la campagne de vaccination. Tous les adultes sont désormais concernés par la dose de rappel.
Celle-ci devra être effectuée entre cinq et sept mois après la dernière injection. Ce délai est également valable pour les personnes ayant guéri du Covid-19.
#COVID19 #Vaccination | Dès samedi, la dose de rappel sera possible :
➡ Pour toutes les personnes majeures
➡ Dès 5 mois après la dernière injection
Prenez rdv dès maintenant ! pic.twitter.com/HXGE13pyyr— Ministère des Solidarités et de la Santé (@Sante_Gouv) November 25, 2021
Le rappel vaccinal sera intégré au pass sanitaire à compter du 15 décembre pour les plus de 65 ans, et du 15 janvier pour les 18-64 ans. Au-delà de cette date, tous les Français n'ayant pas effectué leur troisième dose dans les délais impartis se verront refuser l'accès aux bars, restaurants, cinémas, salles de sport, etc.
Le gouvernement a assuré que la France disposait de tout le matériel nécessaire pour injecter une dose de rappel à chaque adulte.
Freiner les contaminations
Jusqu'ici, la troisième dose était uniquement proposée aux plus de 65 ans et aux personnes vulnérables. Son extension suit un avis de la Haute Autorité de Santé (HAS), qui préconise un rappel vaccinal pour tous les adultes. Le rapport a été rendu public juste avant les annonces d'Olivier Véran.
Grâce à ces doses de rappel, le gouvernement espère freiner les contaminations, en hausse de 81% par rapport à la semaine dernière. Le Covid-19 circule à nouveau sur tout le territoire. Le taux d'incidence, c'est-à-dire le nombre de nouvelles personnes infectées en une semaine pour 100.000 habitants, est de 193, alors que le seuil d'alerte est fixé à 50. Cette cinquième vague «sera plus forte et plus longue que la vague connue cet été», a prévenu Olivier Véran.
Le ministre a rappelé que le vaccin réduisait «très fortement» le risque de développer une forme grave du Covid-19, et réduisait «fortement» la circulation du virus. Un rappel devrait donc permettre de «réactiver la mémoire immunitaire» après quelques mois.
L'été dernier encore, la troisième dose de vaccin anti-Covid ne faisait pourtant pas l'unanimité. «Moderna et Pfizer ne devraient pas donner la priorité à l’approvisionnement de doses en tant que booster d’immunités dans les pays où la couverture vaccinale est relativement élevée», avait déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Selon lui, les laboratoires devaient alors plutôt «tout mettre en œuvre pour acheminer l’approvisionnement vers (...) les pays aux revenus faibles et moyens», à l'heure où l'inégalité vaccinale Nord/Sud se creuse. Une position peu partagée, puisque comme l'a indiqué Olivier Véran, la France continue de recevoir plus de deux millions de doses de vaccins à ARN messager (Moderna et Pfizer) chaque semaine.