Une opinion publique divisée. Seul un peu plus d'un sympathisant de droite sur deux (52 %) se déclare favorable à une primaire pour désigner son candidat à l'élection présidentielle de 2022, selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche publié jeudi.
Chez les sondés proches des Républicains (LR), la part de personnes qui adhèrent à l'organisation d'une primaire de la droite et du centre est légèrement plus élevée (57 %).
Ce mode de départage est réclamé par plusieurs ténors de la droite, tels Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau. Les trois élus ont signé lundi une tribune dans Le Figaro (avec le centriste Hervé Morin) pour appeler à un «vote populaire». Ce que refuse Xavier Bertrand, qui a annoncé mardi maintenir sa candidature à la présidentielle sans passer par une primaire.
La primaire mal vue depuis 2017
A l'image de leurs représentants, les sympathisants de droite apparaissent donc tout aussi partagés sur le bien-fondé d'une primaire. «Tout se passe comme si, suite au traumatisme du "21 avril" connu par la droite en 2017, la primaire était toujours rendue responsable de la défaite de François Fillon à l’élection présidentielle», note dans l'étude* Frédéric Dabi, directeur général Opinion de l'Ifop.
Sur l'ensemble de la population, les réactions sont également contrastées. Une courte majorité de Français (52 %) se déclare favorable à une primaire de la droite et du centre (48 % se disent contre). En termes de proximité politique, c'est chez les partisans de La République en marche (LREM) que l'on trouve l'adhésion la plus forte (65 %), ainsi qu'à gauche (60 %).
*Enquête menée auprès d’un échantillon de 1.007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de lapersonne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 6 au 7 juillet 2021.