La municipalité vient d'annoncer le rachat de la société d'exploitation du Bataclan, au groupe Lagardère, pour 1,4 million d'euros. Un investissement symbolique, alors que la mythique salle de spectacles reste à jamais marquée par les attentats du 13 novembre. Le projet doit être entériné au Conseil de Paris, qui s'ouvre ce mardi 6 juillet.
«Nous sommes très heureux de cette acquisition et de faire entrer le Bataclan dans l’histoire de la Ville de Paris», s'est d'ailleurs félicité ce week-end Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la mairie de Paris chargé de l'urbanisme et de l'architecture, soulignant l'«histoire hautement symbolique» qui liait «la Ville et cette salle mythique».
La ville rachète le fonds de commerce
S'il ne s'agit pas d'investir dans la pierre, puisqu'il n'est pas ici question de racheter les murs du Bataclan, la municipalité parisienne va investir 1,4 million d'euros pour acquérir la société d'exploitation des spectacles Bataclan (SESB), auprès de Lagardère Live Entertainment, filiale du groupe Lagardère.
Et c'est au nom de la société anonyme d'exploitation (SAE) du Palais omnisports de Paris-Bercy (POPB) – une société d'économie mixte dont la Ville de Paris est l'actionnaire majoritaire – dont il est le président qu'Emmanuel Grégoire a formulé cet acte d'achat, prêt à investir pour relancer l'activité culturelle de ce lieu durement touché par la crise.
Un projet culturel ambitieux
Pour cela, l'élu porte un projet ambitieux sur le plan culturel, qui comporte deux grands axes : celui de «repositionner le Bataclan sur ce qui était sa marque historique, c'est-à-dire être la grande scène rock parisienne», et celui de devenir un tremplin pour «la scène émergente» et les jeunes artistes.
Une bonne nouvelle pour les rescapés des attentats du 13 novembre et leur famille, rassurés de savoir que le Bataclan restera un lieu de culturel et non mercantile. C'est le cas d'Arthur Dénouveaux, président de l'association Life for Paris. «Merci à Lagardère» qui «a tenu la barque à pertes pendant 5 ans» et «merci à Anne Hidalgo et Emmanuel Grégoire d’avoir eu le courage de s’impliquer», a-t-il ainsi salué la nouvelle du rachat.