Sonné après des élections régionales décevantes, le Rassemblement national (RN) doit faire face à de nombreuses critiques depuis quelques jours. Jean-Marie Le Pen, ancien leader du Front national, a lui aussi eu des mots sévères.
Dans une vidéo publiée sur son compte Youtube, celui qui a laissé sa place à sa fille Marine en 2011 estime qu’«il y a un recul évident du Rassemblement national, qui aurait dû faire mieux» qu’en 2015 (358 conseillers régionaux élus à l’époque, contre 252 dimanche dernier).
Selon lui, «tout est né de la dépénalisation du mouvement». «Le FN avait une vocation alternative», décrit-il, avant de mettre en garde sa fille : «ou Marine Le Pen revient aux fondamentaux, qui ne consiste pas seulement à les énoncer mais à les faire vivre, sur l’immigration, l’insécurité (…), la menace qui plane sur nous et sur l’Europe d’un déferlement migratoire», ou ce sera la «disparition» du RN. Il a réclamé «une reprise de la virilité, de la netteté des positions».
Dans la veine de ceux qui pensent que le Rassemblement national a trop lissé ses idées, Jean-Marie Le Pen ajoute : «la politique d’adaptation, de rapprochement du mouvement par rapport au pouvoir, à la droite ordinaire même, a été sanctionnée sévèrement». Il espère que le congrès du parti, qui se tiendra ce samedi 3 et dimanche 4 juillet à Perpignan et devrait aboutir à la réélection de Marine Le Pen à sa tête, soit le moyen «d’afficher un redressement politique, intellectuel, moral». Il a également souhaité que la candidate à l’élection présidentielle «retrouve les accents des combats précédents».