Il se voyait vainqueur, mais pour le Rassemblement National, les élections régionales de 2021 ont plutôt le goût d'échec. Le parti n'a remporté aucune région et ce malgré des candidats bien placés dans les sondages.
Sa plus grande déception se situe en Provence-Alpes-Côte-d'Azur. La tête de liste du RN, Thierry Mariani, promettait un duel très serré avec le républicain Renaud Muselier. Jusqu'au bout, les deux hommes se sont disputé la première place des sondages. En vain : Thierry Mariani, pourtant arrivé en tête lors du premier tour, a été distancé de 14 points par Renaud Muselier. Le président sortant a été réélu avec 57% des voix selon les estimations OpinionWay pour CNEWS.
Autre coup dur : la Bourgogne-Franche-Comté. Julien Odoul (RN) a été battu par la présidente sortante, Marie-Guite Dufay, tête de liste de l'Union de la gauche. Marine Le Pen considérait pourtant cette région comme étant «gagnable».
Pas non plus de victoire en Centre-Val-de-Loire, ni dans les Hauts-de-France, où le Rassemblement National était considéré comme une menace.
«rendez-vous» en 2022
«Ce soir, nous ne prendrons pas de région», a reconnu Marine Le Pen, qui a dénoncé l'abstention quasi record de 66%. La patronne du Rassemblement National a également donné «rendez-vous aux Français, dès demain, pour construire tous ensemble l'alternance dont la France a besoin».
Malgré son échec aux régionales, Marine Le Pen garde les yeux tournés vers 2022. «Je suis aujourd'hui plus que jamais déterminée à mettre toute mon énergie et ma volonté à réhabiliter la politique», a-t-elle déclaré.