Réélue à la tête de la région francilienne, Valérie Pécresse joue à domicile. Soutenue par Les Républicains (LR) et l'UDI, la présidente (Libres !) de la région Île-de-France – alors candidate à sa réélection – avait dévoilé ses 3 plus gros chantiers à venir.
A peine réélue, la présidente de la région Île-de-France a d'ailleurs assuré qu'elle «mettra en œuvre sans attendre» ses «engagements de campagne», parmi lesquelles la sécurité, la relance économique, l’écologie concrète et l’égalité des chances.
Et si la sécurité n'est pas une compétence de la région, au grand regret de Valérie Pécresse, il n'en demeure pas moins que la présidente de la région a bien décidé de mettre le paquet côté sécurité là où elle le pouvait : c'est-à-dire dans les transports et aux abords des lycées.
Au programme donc : le parachèvement de la police des transports, avec notamment le doublement du nombre d'agents de sécurité sur le réseau, la mise en place du revenu pour les jeunes actifs (RJA) et enfin, l'acte 2 de la révolution des transports, engagée lors de la mandature précédente.
Le parachèvement de la police des transports
«Lorsque nous sommes arrivés, il y avait 2.000 agents sur le réseau de transport. On en a déjà ajouté 1.000 durant la dernière mandature et on en propose 1.000 de plus», explique Goeffroy Didier, conseiller régional en Île-de-France et directeur de la communication de Valérie Pécresse pour ces régionales.
Et d'insister sur un point que Valérie Pécresse déplore depuis de nombreuses années : la baisse des effectifs de la police nationale dans les transports en commun d'Île-de-France. «Nous voulions absolument rendre aux Franciliens les suppressions de 500 policiers et gendarmes imposées par le gouvernement», a ainsi motivé celui qui est également député européen LR.
Pour lui, ce recrutement massif vient s'ajouter aux 30.000 caméras de vidéo-protection co-financées par la région et installées sur le réseau de transport, mais aussi dans les commissariats et les lycées.
Le revenu jeunes actifs
Faisant le constat que le «taux de chômage des jeunes est de plus de 20 % dans la région», Goeffroy Didier annonce, si Valérie Pécresse est élue, la mise en place d'un revenu pour les jeunes actifs (RJA), qui «s'adresse aux 18-25 ans qui n'ont ni emploi ni formation», y compris pour ceux qui auraient déjà fait ou fini leurs études, mais qui ne trouveraient pas de boulot à la sortie.
Le principe ? Une aide financière «qui ira de 500 à 670 euros pendant six mois», en échange de leur inscription «à une formation gratuite» également financée par la Région. L'idée, explique-t-il, est de les inscrire dans des formations «non pas voie de garage» mais dans des domaines «où ça recrute», tels que le numérique, la sécurité, l'agro-alimentaire, le bâtiment ou encore la santé.
Une «main tendue» selon le directeur de la campagne, loin de «l'assistanat du RSA», pour «les orienter vers les formations qui recrutent en finançant leur formation et leur vie quotidienne». Au total, environ 100.000 jeunes pourraient être concernés par cette aide, «même s'il est très difficile de savoir».
Acte 2 de la révolution des transports
«Nous avons engagé lors du premier mandat une véritable révolution des transports [...] sur 10 ans», assure Geoffroy Didier, qui explique que 24 milliards d'euros ont commencé à être et seront investis entre 2016 et 2025, afin de «moderniser tous les transports en commun de la région. Un «chantier de longue haleine» selon lui «mais qui est majeur pour que les Franciliens puissent avoir des transports plus rapides, plus ponctuels plus sûrs et plus propres, également au sens écologique».
Concrètement, Valérie Pécresse prévoit d'automatiser les RER B, D et E, ainsi que le prolongement du RER E jusqu'à Mantes-la-Jolie (78). Et les territoires ruraux ne sont pas en reste, puisqu'il est prévu, selon les dires du directeur de campagne, de «créer 40 transports à la demande et 500 bus supplémentaires propres».
Des «chantiers structurants qui demandent des investissements massifs [...] qui seraient inenvisageables avec la gratuité des transports», ajoute le conseiller régional, qui souligne que c'est «grâce au prix des abonnements et billets que l'on peut investir».