Damien T., l'homme qui a giflé Emmanuel Macron mardi dans la Drôme, doit être jugé en comparution immédiate ce jeudi 10 juin. En garde à vue, l'agresseur présumé du chef de l'Etat a tenté de s'expliquer, sans fournir toutefois de justification claire à son geste.
Face aux enquêteurs, le jeune homme âgé de 28 ans a ainsi indiqué avoir agi «sans réfléchir» pour «exprimer son mécontentement», selon les précisions du parquet.
«A l'heure actuelle, il semblerait que la préméditation ne puisse être retenue dans l'accomplissement de ce geste violent», a commenté dans un communiqué Alex Perrin, le procureur de la République de Valence, mercredi soir.
L'homme s'est dit proche des gilets jaunes
Lors de son audition, l'individu, «en couple, sans enfant, sans profession», a reconnu «avoir porté un coup au chef de l'Etat et avoir prononcé des paroles dénonçant la politique», précise encore le parquet de Valence.
Pour rappel, et comme on peut l'entendre sur la séquence abondamment relayée sur les réseaux sociaux, l'individu avait lancé «Montjoie Saint-Denis», cri de guerre utilisé historiquement par les armées des rois de France, ponctué d'un «A bas la Macronie».
En garde à vue, Damien T. s'est par ailleurs dit proche de «la mouvance des gilets jaunes» et passionné par le Moyen-Âge, explicitant par là même son cri de guerre lancé la veille. Enfin, il est inconnu des services de police.
Quant à son comparse, interpellé lui aussi mardi et dont la garde à vue a également été prolongée, il sera convoqué ultérieurement pour des «armes détenues illégalement».
Mercredi matin, une source proche du dossier avait en effet indiqué à CNEWS que plusieurs armes à feu avaient été retrouvées chez ce dernier par les enquêteurs, sans que l'on sache toutefois si ces armes sont fonctionnelles ou non.
Cette source avait en outre ajouté qu'un exemplaire de Mein Kampf avait également été retrouvé chez Arthur C., l'ami de Damien T.
Pour sa gifle adressée au chef de l'Etat, Damien T. risque à présent au minimum trois ans de prison et 45.000 euros d'amende pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique.