La jihadiste Inès Madani a été condamnée ce lundi en appel à Paris à trente ans de réclusion criminelle dont deux tiers de sûreté pour un attentat manqué aux bonbonnes de gaz près de Notre-Dame en septembre 2016.
En première instance, la jeune femme, désormais âgée de 24 ans, avait écopé de la même peine sans la période de sûreté, avant de faire appel.
Avant les déibérations, Madani avait assuré avoir «changé», ne plus être «la même personne qu'il y a cinq ans», ajoutant regretter) «sincèrement» les faits et «leur gravité».
Ses avocats Daphné Pugliesi et Tewfik Bouzenoune avaient de leur côté demandé à la cour «un peu d'espoir», avec une peine «un peu en-dessous de trente ans, vu sa totale reconnaissance des faits, vu son jeune âge».
Dans la nuit du 3 au 4 septembre 2016, Inès Madani et une autre jihadiste, Ornella Gilligmann - condamnée définitivement à 25 ans de réclusion - avaient garé une voiture contenant six bonbonnes de gaz devant la terrasse bondée d'un restaurant près de Notre-Dame de Paris, et avaient essayé de l'incendier avec du gasoil.
Seul ce mauvais choix de ce carburant, difficilement inflammable, a permis d'éviter une explosion meurtrière.
Inès Madani a également été condamnée pour avoir, lors de sa cavale, tenté d'assassiner un policier de la DGSI. Elle avait été arrêtée, un couteau à la main, le 8 septembre 2016 à Boussy-Saint-Antoine (Essonne).