Après de longues semaines de fermetures imposées par la crise sanitaire, les commerces de proximité préparent la reprise dans un climat de confiance.
Depuis quelques jours, patrons et employés des magasins « non-essentiels » s’affairent avant le retour de la clientèle. Nettoyage, installations des nouvelles collections, mise en place du gel hydroalcoolique… tout doit être prêt pour mercredi.
« Bien sûr, nous avons fait un peu de « click and collect » durant la fermeture, raconte Amel, la gérante d’une boutique de prêt à porter féminin de l’avenue de la République. Mais on ne peut pas vraiment dire que cela a compensé le manque à gagner. En moyenne, cela nous a permis de vendre deux articles par jour. Pas plus. Maintenant, il faut nous laisser travailler. D’autant que les clientes meurent d’envie de revenir faire du shopping. En passant, certaines s’arrêtent pour nous le dire ».
Si cette commerçante a hâte de reprendre son activité, c’est que la situation financière n’est pas florissante et ce malgré les aides de l’État. Des aides proportionnelles aux pertes (et limitées à 10 000 euros) qui seraient versées avec du retard, selon certains professionnels.
« La quasi-totalité du personnel est vacciné contre le Covid-19 »
Chez Nananère, une boutique de déstockage de chaussures pour enfants, on va attaquer la reprise avec beaucoup de stock à écouler. « Les aides ont tout juste permis de régler le loyer du magasin », détaille Larry, le responsable qui sera très rigoureux sur le respect des consignes sanitaires. « Nous allons appliquer les mêmes mesures sanitaires que l’an dernier, précise-t-il. En outre, la quasi-totalité du personnel est vaccinée contre le Covid-19. Les autres vont l’être très prochainement. Un agent de la mairie est d’ailleurs venu nous signaler qu’en tant que commerçants, nous étions prioritaires. C’est très important pour nous. Il ne s’agit pas de tomber malade au moment du retour des clients et d’être obligés de fermer ».
Pour aider les commerçants à relancer leur activité, la ville de Nice déploie un certain nombre de mesures. Comme la mise à disposition de centaines d’autotests et l’octroi d’un « label confiance sanitaire » aux professionnels qui appliqueront scrupuleusement les consignes sanitaires. Autre coup de pouce à l’attractivité des boutiques : l’aide à la rénovation des devantures avec le financement par la commune de 50% des frais (dans la limite de 5000 euros).
Les 4 et 5 juin prochains, la ville de Nice organisera une grande fête du commerce. Chaque enseigne devra sortir sa marchandise sur les trottoirs et proposer des promotions.