Quand sera-t-il possible de retourner sur les pistes de danse jusqu'au petit matin ? C'est la question que se posent les dirigeants de discothèques, fermées depuis plus d'un an dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.
Selon certains médias, le gouvernement aurait prévu une ouverture des boîtes de nuit au 1er juillet, en réservant l'entrée aux clients présentant un passe sanitaire. Une décision prise notamment sous la pression de leurs alliés du MoDem.
Mais cela ne semble pas aussi clair. Invité du journal de 20h de France 2 ce mardi 11 mai, le Premier ministre s'est montré plus réservé. «Le président de la République a confirmé que, pour les boîtes de nuit, je ne suis pas en mesure de donner un horizon, a déclaré Jean Castex. Nous avons dit que, au vu de la situation sanitaire, fin juin nous ferions une clause de revoyure avec ces professions, pour voir s’il y a la possibilité de rouvrir, avec quels outils...»
Et d'ajouter que le passe sanitaire n'est pas forcément le meilleur outil dans cette situation, puisqu'il est pour le moment prévu «pour les événements accueillant beaucoup de public, [...] que l'on peut réserver à l'avance», comme les concerts ou les rencontres sportives.
"Pour les boîtes de nuit, je ne suis pas en mesure de donner un horizon (...) Il y aura une clause de revoyure fin juin"
Jean #Castex en direct sur #France2
#JT20h pic.twitter.com/3sWQtnxPxj— Info France 2 (@infofrance2) May 11, 2021
Pour tenter de convaincre le gouvernement, les gérants de boîtes de nuit tentent de trouver les solutions qui peuvent permettre une réouverture sans risque de contamination. Parmi elles, la possibilité de renouveler l'air via le système de désenfumage.
«Les discothèques sont obligées d'avoir un système de désenfumage en cas d'incendie, qui renouvelle l'air en huit minutes. On peut le laisser tourner toute la soirée, a expliqué l'AFP Thierry Fontaine, le président de l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie.
Plus de 500 discothèques ont mis la clé sous la porte
D'autres responsables ont mis en avant la possibilité de faire réaliser des autotests aux clients qui souhaitent entrer dans l'établissement. Un dispositif qui ne durerait pas plus de vingt minutes, selon eux.
Mais la situation des discothèques est particulièrement complexe. «C'est vraiment le point noir où on a un niveau de transmission extrêmement élevé, estimait il y a quelques jours sur CNEWS Philippe Amouyel, professeur de Santé Publique au CHU de Lille. Rouvrir brutalement c'est courir un certain risque.»
Depuis leurs fermetures le 15 mars 2020, plus de 500 établissements recensés comme discothèques auraient mis la clé sous la porte.