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Coronavirus : la situation s'améliore en Ile-de-France, malgré un taux d'hospitalisation toujours élevé

Hôpital Saint-Camille, à Bry-sur-Marne (94). Hôpital Saint-Camille, à Bry-sur-Marne (94).[© Anne-Christine POUJOULAT / AFP]

La situation sanitaire semble s'améliorer en Ile-de-France, où les taux d'incidence ont chuté ces dernières semaines. Pour autant, la région – qui est également la plus peuplée – reste la plus touchée par la pandémie de Covid-19, avec une tension hospitalière toujours très élevée.

Depuis le début du mois d'avril, le taux d'incidence – c'est-à-dire le nombre de cas pour 100.000 habitants – est en baisse quasi-constante en Ile-de-France. Celui-ci est en effet passé de 697 au 1er avril à 483 aujourd'hui, selon les dernières données de Covid Tracker, alors qu'il était encore à 575 la semaine dernière.

Un fléchissement sans doute dû à l'important ralentissement de la transmission du coronavirus chez les plus jeunes. Alors que le taux d'incidence chez les 10-19 ans avait atteint 965 la semaine du 25 au 31 mars, celui-ci est désormais tombé à 553 mi-avril. Selon Covid Tracker, il a même chuté à 443 la semaine dernière.

Le fondateur de Covid Tracker Guillaume Rozier note ainsi une «baisse de 12 % sur une semaine [du 15 au 21 avril]» du taux d'incidence en général, expliquant néanmoins que cette tendance était à mettre en perspective avec la baisse concomitante de 15 % des dépistages sur une semaine. Les vacances ainsi que les week-ends prolongés étant à l'origine du nombre moins important de tests effectués.

Une tension hospitalière qui ne fléchit pas

La tension hospitalière apparaît pourtant toujours aussi forte dans la région : si celle-ci était de 155 % la semaine dernière, elle est toujours de 154 % aujourd'hui. Selon les dernières données mises à jour par Santé Publique France, 7.927 personnes atteintes du Covid-19 se trouvaient hospitalisées en Ile-de-France, dont 1.768 admises en soins critiques.

Une réalité confirmée par Gilles Pialoux, le chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Tenon à Paris, qui ne veut pas parler d'accalmie. «On ne semble pas être après le pic. On est sur un plateau, lentement descendant [...] les équipes sont à genoux», avait-il expliqué ce samedi sur Europe 1.

Seule bonne nouvelle : la courbe des entrées à l'hôpital, qui est restée plus élevée que celle des sorties depuis début mars, tend désormais à s'inverser. Le 25 avril, il y a eu en effet 506,9 sorties d'hôpital en moyenne (dont 77,3 décès et 429,6 retours à domicile) pour 498,7 entrées à l'hôpital. Un différentiel de seulement 8 personnes environ, qui ne peut pour l'instant être interprété.

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Quid du retour des enfants à l'école ?

Mais la question se pose : avec la réouverture des crèches ainsi que des écoles maternelles et primaires, ce lundi 26 avril, une semaine avant celle des collèges et des lycées, le faible ralentissement de la propagation de l'épidémie va-t-il continuer ? Tout porte à croire que le fléchissement des courbes ne sera que de courte durée.

A ce stade, seule la vaccination contre la COVID-19 apparaît comme étant l'ultime solution pour lutter contre le coronavirus. Au 24 avril 2021, 2.076.103 franciliens avaient reçu au moins une dose de vaccin, soit une couverture vaccinale qui s’établissait à 16,91 %, contre 20,94 % pour le reste de la France. Des chiffres encore loin de l'objectif de 60 % (pas forcément nécessaire pour atteindre l'immunité collective).

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