Une cinquantaine d’agents se sont réunis devant le Palais de justice de Nice à la mi-journée pour protester contre le verdict en appel de la Cour d’assises des mineurs de Paris dans l’affaire de la très violente agression dont deux policiers ont été victimes, en octobre 2016, à Viry-Châtillon.
Samedi dernier, la justice a acquitté, en appel, huit hommes et condamné cinq autres (à des peines allant de 6 à 18 ans de réclusion) pour avoir incendié le véhicule dans lequel se trouvaient les fonctionnaires. «Un verdict abject qui donne un véritable permis de tuer du flic à tous les délinquants», a déploré la responsable départementale d’Alliance Police Nationale 06 Karine Jouglas, sous les fenêtres du tribunal correctionnel de Nice. Avant de faire chanter la Marseillaise, la représentante syndicale a souligné le mal-être des policiers. «Nos collègues interviennent souvent avec la peur au ventre, a-t-elle insisté. Et lorsqu’ils sont victimes d’agressions ou de violences, les peines ne sont jamais à la hauteur. C’est désespérant».
«On se demande de quel côté se trouvent les juges»
Parmi les fonctionnaires, certains dénonçaient avec force le «laxisme» de la justice. «Quand nous interpellons des délinquants multirécidivistes, ils sont souvent relaxés ou écopent de sursis, précisait un autre agent. En revanche, dans les rares cas où l'un de nos confrères dérape et sort du cadre légal, la justice est extrêmement sévère avec lui. On se demande de quel côté se trouvent les juges.»