Alors que la France a marqué le premier anniversaire de confinement le mercredi 17 mars dernier, le gouvernement vient d’informer de nouvelles mesures de sécurité sanitaire. Le Premier ministre, Jean Castex a annoncé un mois de confinement pour 16 départements à compter de ce samedi 18 mars à minuit. Et force est de constater que les Franciliens désertent la région parisienne.
En effet, le site Sytadin informe que 314 kilomètres de bouchons cumulés ont été enregistrés en Ile-de-France à 14h30, ce qui constitue un trafic «exceptionnel» à ce moment de la journée. La moyenne à la même heure est habituellement d'environ 100 kilomètres. Le même phénomène s'était produit à l'approche des deux premiers confinements, même si l'on est encore loin des 734 kilomètres de bouchons calculés en octobre dernier.
Mais preuve que les habitants de la région voulaient impérativement partir avant le couvre-feu, le trafic redevenait «habituel» à 18h30, avec une pointe à 335 kilomètres de bouchons en Ile-de-France.
La SNCF a elle vu ses réservations de billets exploser. Ce vendredi matin, la gare Montparnasse était bondée de nombreuses personnes venues acheter un billet pour une destination non concernée par les nouvelles restrictions. Et la flambée des prix affichés sur OuiSNCF n'a pas découragé l'exode des parisiens. Une situation de déjà vu, là encore.
Pour l’infectiologue Anne-Claude Crémieux qui oeuvre au service des maladies infectueuses de l'hôpital Raymond Pointcaré, ces départs peuvent être une bonne chose : «les gens s’en vont, ils vont dans des endroits où ils ont plus d’espace… Si les gens peuvent être dans des endroits plus espacés, où les interactions sociales sont moins fortes, pourquoi pas». En effet, puisque la majorité des contaminations ont lieu dans des espaces fermés très souvent à l'intérieur des cercles familiaux, l'idéal serait donc de plus grands espaces. L'enjeu principal est bien entendu de réduire le nombre de contacts a précisé l'infectiologue.