Deux mois après le lancement de ses travaux, le collectif de 35 personnes tirées au sort pour plancher sur la campagne de vaccination anti-Covid a formulé mardi ses premières recommandations.
Après une troisième session de travail, le week-end dernier, ces 35 citoyens ont émis une quarantaine de propositions, autour de sept axes de travail.
Appelés par le Pr Alain Fischer, le «Monsieur vaccin» du gouvernement sous l'égide duquel ils travaillent, à réfléchir sur plusieurs thématiques, ils donnent des pistes pour améliorer la communication autour de la vaccination : donner la parole à d'anciens malades du Covid-19 ou à des personnes vaccinées, développer une communication «positive et adaptée pour chaque catégorie de la population», ou encore insister sur les bénéfices attendus de la vaccination.
Ils suggèrent également quelques idées pour accélérer la campagne vaccinale, montrée du doigt pour sa lenteur et ses ratés. Le collectif, fortement critiqué au moment de l'annonce de sa création par Emmanuel Macron fin novembre, appelle notamment à «anticiper dès maintenant la campagne de vaccination pour les jeunes», pour qu'ils soient prêts à se faire vacciner lorsque le dispositif leur sera ouvert. Il réclame également un accès plus simple à la vaccination, en facilitant la prise de rendez-vous ou en multipliant les lieux de vaccination. Il conseille par ailleurs de s'appuyer sur les dispositifs qui existent déjà pour d'autres situations d'urgence (prévention des grands froids, plan canicule...) ou pour les collectes de sang.
Enfin, les citoyens demandent à ce que l'accent soit également mis sur la communication sur la recherche de traitements contre le coronavirus, et non pas seulement sur les vaccins.
Une rencontre est prévue dans les prochains jours entre les membres du collectif et le Pr Alain Fischer, pour affiner certaines recommandations et permettre leur prise en compte par le gouvernement, a fait savoir mardi le CESE (Conseil économique, social et environnemental), qui chapeaute les travaux des citoyens.