Deux éducateurs ont été agressés mercredi par cinq jeunes dont ils avaient la charge, dans un centre éducatif renforcé (CER) de La Valla-en-Gier (Loire), pour leur avoir refusé une pause cigarette.
«Les sapeurs-pompiers ont pris en charge un homme de 40 ans frappé de nombreux coups, évacué en urgence relative, et un homme de 34 ans, qui se trouvait en état de choc», ont indiqué les pompiers. Les deux éducateurs ont été transportés vers le centre hospitalier de Saint-Chamond.
La gendarmerie a confié qu’une alerte avait été lancée «vers 20h50 par un éducateur». «Des jeunes du CER s'en sont pris à deux d'entre eux, dont l'un s'est pris un coup de barre de fer et a chuté inconscient au sol», ont précisé les militaires.
Une vingtaine de gendarmes ont rapidement été dépêchés sur place pour sécuriser les lieux et permettre l'intervention des secours et l'assistance aux victimes. L'un des mineurs a été immédiatement interpellé tandis que les quatre autres ont été retrouvés ou se sont rendus aux gendarmes dans la soirée. Tous ont été placés en garde à vue.
Une pause cigarette à l'origine de l'agression
Les jeunes, deux filles et trois garçons, âgés entre 15 et 16 ans, venaient d'entamer une session de cinq mois au sein de la structure inaugurée en 2018.
Selon la gendarmerie, les adolescents auraient une première fois fugué mercredi après-midi au cours d'une randonnée. A leur retour au centre situé dans une ancienne ferme du massif du Pilat, un éducateur aurait décidé de les priver de leur pause cigarette pour les punir. C'est à partir de là que les choses se sont envenimées.
Un véhicule appartenant à la structure a été incendié et deux autres dégradés. Le feu a menacé un temps un local technique attenant avant d'être éteint par les pompiers. «Des dégradations ont été commises au rez-de-chaussée du centre, avec des vitres brisées et du mobilier abîmé», a précisé la gendarmerie.
Jean-Claude Flachat, le maire UDI de La Valla-en-Gier, commune de quelque 1.000 habitants, s'est rendu sur place dans la soirée et fait part de son incompréhension. «C'est la première fois que des faits aussi graves se produisent dans ce centre. Ces jeunes, que la société essaie de remettre dans le droit chemin, ont tout pour être bien dans un cadre remarquable».