L'horizon a commencé à s'éclaircir pour l'employé ivoirien sans-papiers d'un restaurateur de Nice qui avait bravé l'interdiction d'ouvrir fin janvier, grâce à une médiation avec les services de l'Etat pour tenter d'éviter une expulsion, a indiqué son avocat.
Le 27 janvier, Christophe Wilson, patron du Poppies au centre de Nice, avait organisé une ouverture exceptionnelle malgré la fermeture des cafés et restaurants pour lutter contre l'épidémie de Covid-19.
Après l'intervention de la police, Moussa Nieng, employé du Poppies âgé de 35 ans, avait été placé en centre de rétention, puis libéré mais avec une obligation de quitter le territoire français (OQTF) sous un mois.
Son recours contre cette obligation de quitter la France devait être examiné ce mercredi à 09H00 au tribunal administratif de Nice. Mais «monsieur Nieng n'est pas venu au tribunal. Les parties ont décidé de laisser une chance à la médiation et arrêtent la procédure contentieuse», a précisé Me Zia Oloumi, son avocat, qui espère «une issue favorable dans quelques semaines». «Le recours hiérarchique (auprès du ministère de l'Intérieur, ndlr) est en cours. Mr Nieng reste optimiste au regard de la solidité de son dossier au fond», a-t-il ajouté.
Soutenu notamment par le syndicat CGT 06 qui avait saisi le cabinet du ministère de l'Intérieur pour demander l'annulation de l'OQTF, M. Nieng était arrivé en France en 2011 et avait fait une demande d'asile inaboutie.
«Le dossier est en cours d'instruction», a précisé la préfecture des Alpes-Maritimes. La bonne marche de ses services est actuellement impactée par la crise sanitaire causant «des situations problématiques» à de nombreux étrangers qui peinent à renouveler leur titre de séjour.