«Un certain nombre d'évacuations sanitaires» aura lieu «dans les jours qui viennent», afin de transférer des malades vers des hôpitaux d'autres régions, a fait savoir Gabriel Attal ce mercredi 10 mars, après le Conseil des ministres. Le porte-parole du gouvernement a reconnu que la «situation est particulièrement préoccupante» de la région.
Le nombre de patients accueillis dans les services de réanimation s'est en effet envolé ces derniers jours en Ile-de-France, dépassant mardi 9 mars la barre du millier de malades (1.018) pour «moins de 1.050» lits disponibles, selon les chiffres de l'Agence régionale de santé (ARS).
En conséquence de quoi, «un certain nombre d'évacuations sanitaires de patients hospitalisés» pourraient donc avoir lieu «dans les jours qui viennent [...] notamment depuis l'Ile-de-France», a assuré Gabriel Attal. Le porte-parole du gouvernement a assuré que la région se trouvait «sur une ligne de crête», à la veille d'une conférence de presse du ministre de la Santé Olivier Véran qui fera un point global sur la situation sanitaire.
40 % des opérations déprogrammées
«La situation hospitalière est particulièrement préoccupante» dans la région francilienne, a-t-il reconnu, alors que l'agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France a donné «l'ordre ferme» aux hôpitaux et cliniques franciliens de déprogrammer 40 % de leurs activités médicales et chirurgicales, pour augmenter le nombre de lits de réanimation dédiés aux malades du Covid-19.
L'objectif étant d'atteindre les 1.577 lits de réanimation, réservés aux cas les plus graves. Pour l'instant, le gouvernement n'a pas communiqué sur les régions ou autres pays dans lesquels les malades franciliens pourraient être transférés. Dans les Hauts-de-France, c'est vers la Belgique que seront prochainement transférés des patients hospitalisés, a par contre fait savoir l'ARS.
Une situation critique donc, qui ne semble pourtant pas encore prendre la direction d'un nouveau confinement dans la région la plus peuplée du pays (12 millions d'habitants). Mardi 9 mars, le numéro 2 du ministère de la Santé, Jérôme Salomon avait en effet écarté cette hypothèse.