Interrogé sur Franceinfo, ce jeudi 4 mars, le virologue et membre du Conseil scientifique Bruno Lina, a assuré que le coronavirus évoluant, le Covid-19 va perdre en intensité pour entrer dans la catégorie des infections bénignes.
L'expert, qui fait figure de référence parmi ses pairs, n'a pas fait cette déclaration au hasard.
Cette prédiction optimiste s'appuie en effet sur l'immunité, qui se renforce jour après jour du fait de la vaccination, d'une part, mais aussi en raison du nombre de personnes contaminées, d'autre part. Résultat, cette immunité «commence» à avoir des retombées favorables sur l'épidémie de Covid-19.
"À un moment donné", le Covid-19 "va rentrer dans les rangs des virus saisonniers banals", assure le virologue Bruno Linahttps://t.co/ot7MBCF3WK pic.twitter.com/FEvgEGuFLE
— franceinfo (@franceinfo) March 4, 2021
«L'immunité à la fois post-infectieuse et post-vaccinale que l'on commence à avoir impacte le virus», a ainsi expliqué Bruno Lina à Franceinfo.
«Et si le virus veut continuer à pouvoir diffuser à l'intérieur de la population humaine, il faut qu'il s'adapte, qu'il évolue. Et c'est ce qu'il est en train de faire», a-t-il ajouté.
Reste qu'avec de moins en moins de personnes à contaminer et une capacité à évoluer qui n'est pas non plus infinie, le SARS-CoV-2 devrait finir par se retrouver coincé.
«Le potentiel évolutif (du Covid-19) va arriver à une fin»
«A un moment donné, le potentiel évolutif» (du Covid-19) «va arriver à une fin et quand il arrivera à cette fin, il va rentrer dans le rang des virus saisonniers banals qui donneront des rhumes ou des infections pas sévères», a donc maintenu Bruno Lina.
Ces affirmations pourraient surprendre dans la mesure où l'apparition de nouveaux variants du coronavirus, dont certains plus contagieux voire résistants aux vaccins, mettent la planète entière en alerte.
Mais pour le virologue ces nouvelles souches vont dans l'ordre des choses et pourraient même être plutôt perçues favorablement, même s'il ne faut, bien sûr, pas baisser la garde.
«C'est un élément d'espoir, a estimé Bruno Lina. On est peut-être dans une phase où ce virus a fini de faire son évolution et maintenant on arrive sur une fin de phase pandémique pour rentrer dans une phase de circulation à bas bruit du virus», a conclu le scientifique.