Le confinement a permis le développement de la livraison de drogue à Grenoble. Pour contrecarrer ce trafic florissant, baptisé «Ubershit», le parquet de Grenoble et les forces de l’ordre ont multiplié les opérations.
Afin d’arrêter l’essor de la livraison de drogue à domicile, les policiers et gendarmes se sont fait passer pour des clients, a rapporté Éric Vaillant, le procureur de Grenoble. Il a précisé que les transactions s’effectuaient par le biais des applications de réseaux sociaux comme Snapchat ou Telegram.
«Tous les types de stupéfiants sont proposés même s'il est beaucoup plus difficile de trouver de l'héroïne», a précisé le procureur.
L’opération, débutée lundi dernier, a déjà permis plusieurs interpellations en zone police et gendarmerie. Mardi, dans la commune de Seyssinet, deux mineurs de 13 et 14 ans qui étaient utilisés comme livreurs, ont été arrêtés, ainsi qu’un majeur déjà connu des services de police pour trafic de stupéfiants.
Mercredi, un jeune de 20 ans a été interpellé, également déjà connu pour des histoires de stupéfiants. Il est passé en comparution immédiate. Le même jour, quatre mineurs âges de 14 à 17 ans ont aussi été interpellés.
Le procureur de Grenoble a notamment tenu à avertir les potentiels clients «que des enquêtes sont menées sur les carnets d’adresses des trafiquants afin de les identifier» mais également que «le client est fréquemment « victime » d’escroquerie».
En effet, «le risque d’un rendez-vous fixé par un pseudo-vendeur pour prendre l’argent du client sans fournir les stupéfiants est également très réel», a conclu le communiqué du procureur de Grenoble.