Les chiffres sont impressionnants. Ils symbolisent la difficulté et la dangerosité des conditions dans lesquelles travaillent les forces de l’ordre. Chaque jour, 85 actes de violences contre des agents sont recensés, pour la seule police nationale.
Les statistiques, compilées par Le Monde, indiquent par exemple que lors du mois de janvier qui vient de s’écouler, 2.288 faits ont été remontés par les services. Sur l’année 2020, ce sont plus de 27.500 cas de violences contre les «personnes dépositaires de l’autorité publique» qui ont été enregistrées. Soit plus du double qu’il y a 20 ans (13.392 en 2000), selon nos confrères.
Ces chiffres pourraient même être sous-évalués, estiment-ils. En témoigne le cas de ces policiers, pris pour cible mi-février à Poissy par des individus les visant avec des mortiers d’artifice et hurlant «tuez-les». Les fonctionnaires n’auraient en effet même pas pris la peine de signaler ces faits.
Une réponse pénale attendue
Reste que face à ces attaques aux engins pyrotechniques, aux jets de projectile, aux agressions physiques dans la rue ou au comportement de certains chauffard qui n’hésitent plus à leur rentrer dedans ou les renverser, les policiers demandent à ce que les coupables soient plus durement punis.
L’actuel Beauvau de la sécurité doit notamment se pencher sur ce point, alors que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a d’ores-et-déjà annoncé la création d’un Observatoire national de la réponse pénale pour le mois de juillet.